• En vieillissant, on comprend de moins en moins la vie et les hommes : cela s'appelle avoir de l'expérience.
    Amours amour, éd. Grasset
  • La vieillesse est une tombe où pourrissent l'un sur l'autre nos cadavres d'enfant, d'adolescent et d'homme.
    Amours amour, éd. Grasset
  • Quand on est vieux, il faut en faire plus que lorsqu'on était jeune.
    Rien n'est jamais fini, éd. Grasset
  • C'est assez troublant, parce que quand vous êtes jeune, vous pensez que tellement de choses sont importantes, y compris vous-même. Mais quand vieillissez, il y a de moins en moins de choses importantes, si ce n'est des choses fondamentales comme aimer son prochain ou se préoccuper de sa propre survie.
  • Quand on vieillit, le regard se fait myope. On rêve moins. On devient plus avide et plus avare. On vieillit quand on commence à se retourner.
    À travers un verger, éd. Gallimard
  • Je voudrais ne pas vieillir, mais simplement mûrir de toutes mes années.
    L'Effraie et autres poésies, éd. Gallimard
  • J'ai toujours pensé que la mort, ce n'était pas si grave. Ce qui était grave, c'était l'antichambre de la mort : la vieillesse. Et puisque c'est inéluctable, il ne faut pas se battre contre. Il faut épouser la vague, et se dire mektoub !
  • Il y a quelque chose de très tragique dans la vieillesse. Aux yeux des jeunes, c'est même un naufrage. Mais c'est intéressant de s'y plonger. Moi, je veux y entrer en me disant : Voilà. Tu le sais depuis que tu as 15 ans ! Tu ne vas pas faire l'étonnée maintenant ! Je veux vivre ma vieillesse avec intelligence et dignité, car je déteste l'idée de me sentir une victime.
  • Je me suis toujours dit que la vieillesse, il fallait la préparer. Comme on prépare un lit. C'est pour cela qu'il est si important d'aimer lire, d'aimer la conversation, d'apprendre un instrument de musique. C'est comme s'il fallait se préparer à rester tout seul. Les livres m'ont toujours beaucoup aidée à vivre.
  • C'est bien joli de vivre de plus en plus vieux, mais j'aimerais autant qu'on vive de plus en plus jeune.
  • Parfois la mort est faussement accusée quand elle achève des vieillards qui par l'âge étaient déjà finis, déjà bien morts avant l'avènement de la mort.
    En attendant le vote des bêtes sauvages, éd. Seuil
  • En prenant de l'âge, on s'aperçoit que tout vous a été donné dans vos jeunes années, que des événements infimes, ou qui vous ont paru tels sur le moment, vous ont marqué pour la vie. Et que, au fond, vous avez beau avoir des cheveux blancs, ce qu'il y a d'essentiel en vous, c'est l'enfant.
  • À quoi cela sert-il de vieillir ? Peut-être, justement, à rien d'autre qu'à élargir la vue, à ouvrir l'horizon. Car c'est en inscrivant son expérience particulière dans les formes de l'intersubjectivité - ces lieux universels du sens que sont la vérité, la justice, la beauté et l'amour - que l'individu tout à la fois se singularise et s'humanise.
    La philosophie aujourd'hui : Où en est-on ? éd. Flammarion
  • La meilleure amie de la vieillesse, c'est sa béquille.
    De toutes les paroisses (1913)
  • Le bien-être éloigne la vieillesse, ou la rend moins hideuse.
    De vous à moi (1892)

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