• La politique, comme tout le reste, est devenue ennuyeuse. Autrefois, c'était un jeu d'échecs très compliqué, très passionnant, une école du caractère, c'était la fourberie, l'hypocrisie, le pragmatisme, l'implacabilité pour le bon motif, à savoir la raison d'État. Aujourd'hui c'est de l'économie, c'est du social, c'est de l'humanitarisme idiot, de la sensiblerie niaise pour plaire aux masses.
    Le Mauvais Esprit, entretiens avec J.-E. Hallier, éd. Orban
  • La politique est une passion sérieuse comme l'amour, qui prend tout le temps et toutes les forces de celui qui s'y livre.
    La grenade et le suppositoire, éd. Plon
  • Faire parler un homme politique sur ses projets et son programme, c'est comme demander à un garçon de restaurant si le menu est bon.
    Les Pensées, éd. du Cherche-Midi
  • Le vice du politicien c'est qu'il rabâche sans arrêt le même discours. Le propre des politiciens est de n'avoir rien à dire — puisque s'ils disaient ce qu'ils savent, ils ne seraient pas ce qu'ils sont.
    Le Mauvais Esprit, entretiens avec J.-E. Hallier, éd. Orban
  • La politique française est la plus ennuyeuse du monde, car le manichéisme y règne en maître.
    Cinq ans chez les sauvages, éd. Flammarion
  • La politique est la morale des circonstances.
  • Le malheur en politique n'est pas seulement de ne plus croire aux paroles, c'est aussi de suspecter les silences.
  • Ce qui est ennuyeux et désolant dans les polémiques politiques, c'est qu'on sait à l'avance ce que les uns et les autres, de droite ou de gauche, vont dire. Pas la plus petite surprise, jamais !
  • La politique, c'est comme le tennis. Tout commence par des services et tout finit sur des revers.
  • En politique, j'ai accédé au stade jubilatoire de la désillusion.
  • Un politicien ne peut faire carrière sans mémoire, car il doit se souvenir de toutes les promesses qu'il lui faut oublier.
    Les pensées de San-Antonio
  • La politique n'est pas seulement l'art du possible. Il est des moments où elle devient l'art de rendre possible ce qui est nécessaire.
  • La politique, ça ne consiste pas à suivre le courant, mais à indiquer le cap.
  • Pour un homme politique, le fait de trébucher est quelque chose de profondément humain.
  • Les deux plus beaux jours de la vie d'un premier ministre, c'est le premier quand on arrive à Matignon et surtout le second, quand on s'en va.