• Les charmes de la poésie font oublier aux âmes sensibles les plus rudes fatigues.
    Néméennes
  • Le poème est plus beau si nous devinons qu'il est l'expression d'un désir et non le récit d'un fait.
  • Je crois que l'on sent la poésie comme la musique, comme l'amour, ou comme l'amitié, ou toutes les choses du monde. L'explication vient après.
  • La vie, j'en suis convaincu, est faite de poésie. La poésie n'est pas étrangère à la vie, la poésie nous attend au coin de la rue. Elle peut nous sauter dessus n'importe quand.
  • Dans tous les cas, la poésie est antérieure à la prose : on dirait que l'homme chante avant de parler.
  • J'avais trois ou quatre ans quand j'ai commencé à écrire. Mon père, psychologue anarchiste, m'a révélé la valeur de la poésie, le fait que les mots ne sont pas simplement des moyens de communication, mais des sons musicaux, magiques et complexes.
  • La poésie en particulier serait la pratique de la subtilité dans un monde barbare. D'où la nécessité aujourd'hui de lutter pour la poésie. La poésie, je dirais, devrait faire partie des Droits de l'homme ; elle n'est pas décadente, elle est au contraire subversive.
  • Le haïku n'est pas fictionnel, il n'invente pas, il dispose de lui, par une chimie spécifique de la forme brève, le certitude que ça a eu lieu.
    L'Empire des signes, éd. Skira
  • Le haïku n'est pas une pensée riche réduite à une forme brève, mais un événement bref qui trouve d'un coup sa forme juste.
    L'Empire des signes, éd. Skira
  • Le haïku a cette propriété quelque peu fantasmagorique, que l'on s'imagine toujours pouvoir en faire facilement.
    L'Empire des signes, éd. Skira
  • La poésie est la conscience d'un monde passé et d'un monde à venir.
    Les maximes et pensées (1788-1824)
  • Si on colle l'oreille à la porte des livres et aux portes de la nuit, si on fait bien attention, on peut entendre la conversation des poètes.
    La conversation des poètes, éd. Gallimard
  • Le vin est de la poésie en bouteille.
  • Tous les grands poètes ont écrit à dix-sept ans ; les plus grands sont ceux qui parvinrent à le faire oublier.
  • Lorsqu'un mot rencontre un autre mot, ils se tiennent et sautent à la corde pour éprouver ce lien. S'ils tombent et se brisent, c'est qu'ils ne devaient pas se rencontrer, à moins d'avoir été voulus par le poète.
    Que la blessure se ferme, éd. Gallimard