• Le peuple donne sa faveur, jamais sa confiance.
  • L'histoire de ce siècle a prouvé d'une manière sanglante et définitive que l'alibi nationaliste est toujours invoqué par les fossoyeurs de la liberté, qu'aucun droit de la personne humaine n'est toléré sur les voies triomphales des « bâtisseurs pour mille ans », des géniaux pères des peuples », et des « épées de l'islam », et qu'avec un peu d'habilité, un bon Parti au départ, une bonne police à l'arrivée et un rien de lâcheté chez l'adversaire, il n'est que trop facile de disposer d'un peuple au nom du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.
  • Les partis ne pensent pas. Ils pensent moins que le peuple.
  • Un peuple libre est conduit par l'espoir plus que par la craint e; un peuple soumis, par la crainte plus que par l'espoir; l'un s’efforce de profiter de la vie, l'autre seulement d'échapper à la mort
  • Le peuple donne son sang et son argent, moyennant quoi on le mène.
  • Le plus excellent symbole du peuple, c'est le pavé. On marche dessus jusqu'à ce qu'il vous tombe sur la tête.
    Choses vues
  • Quand le peuple sera intelligent, alors seulement le peuple sera souverain.
  • L'homme fait peuple, c'est la liberté. Le peuple fait homme, c'est la fraternité. Liberté et fraternité amalgamées, c'est l'harmonie. L'harmonie ; plus que la paix. Les hommes en paix, c'est l'état passif ; les hommes en harmonie, c’est l'état actif.
    Proses philosophiques (1860-1865)
  • Montrez-moi comment une civilisation honore ses morts, et je vous dirai quelle est la morale de ce peuple.
  • On peut appartenir à son peuple, mais quand les peuples sont devenus fous on n'est pas obligé de l'être aussi. Tu as beau être déjà pour eux un chiffre, un numéro, un instrument, de la chair à canon, tu es encore un être vivant capable de refuser.
    La Contrainte (1920)
  • Le peuple est le juge suprême de la façon dont les gouvernants remplissent leur mission puisqu'il est la personne qui leur a donné le pouvoir et qui garde à ce titre, la faculté de les révoquer.
  • Je crains moins le feu que les dispositions du peuple.
    Sybil ou Les deux nations (1845)
  • Il faut que les peuples aient peur. À la minute où ils cessent d'avoir peur, ils n'ont qu'une idée, c'est de faire peur à leur tour.
    Becket ou l'honneur de Dieu, éd. Livre de Poche
  • Il n'est pire misère, parce qu'on veut faire le bonheur d'un peuple, que de croire en lui.
  • Les peuples, comme les hommes, se mesurent à leurs rêves.