• Ma peinture, je sais ce qu'elle est sous ses apparences, sa violence, ses perpétuels jeux de force. C'est une chose fragile comme l'amour.
  • Toute ma vie, j'ai eu besoin de penser peinture, de voir des tableaux, de faire de la peinture pour m'aider à vivre, me libérer de toutes les impressions, toutes les sensations, toutes les inquiétudes auxquelles je n'ai jamais trouvé d'autres issues que la peinture.
  • On ne peint jamais ce qu'on voit ou croit voir, on peint à mille vibrations le coup reçu.
  • C'est si triste sans tableaux, la vie, que je fonce tant que je peux.
  • L'espace pictural est un mur, mais tous les oiseaux du monde y volent librement, à toutes profondeurs.
  • Je peins des autoportraits parce que je me sens si souvent seule, parce que je suis la personne que je connais le mieux.
  • Je ne saurais dire si mes tableaux sont surréalistes ou pas, mais je sais qu'ils sont la plus franche expression de moi-même, sans jamais tenir compte des jugements et des préjugés de quiconque.
  • Ils me disent surréaliste, mais je ne le suis pas. Je n'ai jamais peint de rêves, j'ai peint ma réalité.
  • Le rapprochement d'un noir et d'un bleu a toujours quelque chose d'assez sensuel, on s'y livre avec une certaine volupté.
  • Je suis toujours un peu gêné par les peintres qui se disent abstraits et qui dessinent des formes géométriques. On y reconnaît là un rond, là un triangle. Je me suis engagé, pour ma part, dans une abstraction radicale. Pour cette raison, il m'a toujours semblé étrange de donner un titre à un tableau abstrait. Mes tableaux n'expriment rien — mes états d'âmes ne me semblent pas devoir être montré — et je ne représente rien. Mes titres sont neutres. Ils donnent la dimension et la date où le tableau a été achevé.
    Entretien avec Fabrice Midal, 2009
  • [...] je ne cherche pas à représenter quoi que ce soit mais à ouvrir un espace de présence. La peinture est une chose, elle n’est pas là à la place d’autre chose. Ce qui importe c’est sa présence — voilà le plus important.
    Entretien avec Fabrice Midal, 2009
  • J'aime l'autorité du noir, sa gravité, son évidence, sa radicalité.
  • Outrenoir : noir qui, cessant de l'être, devient émetteur de clarté, de lumière secrète.
    Beaux-Arts Magazine, 1996
  • Le meilleur moyen de posséder une femme, c'est encore de la peindre.
  • Dessinez longtemps avant de songer à peindre. Quand on construit sur un solide fondement, on dort tranquille.