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Qui sait mourir n'a plus de maître.
Qui sait mourir n'a plus de maître.Poésies
Le drame en Occident est plutôt l'occultation de la mort. Depuis que la population de l'Europe est devenue urbaine, c'est l'institution hospitalière qui recueille le dernier soupir du défunt et non plus ses proches.
Je suis un adversaire déterminé de la guerre et de la peine de mort : je proclame que la vie humaine doit être sacrée.Souvenirs et anecdotes, Le cherche midi éditeur
La mort, c'est la fin d'un monologue.
La pensée de la mort nous trompe, car elle nous fait oublier de vivre.Réflexion et Maximes
Les morts, ce sont les cœurs qui t'aimaient autrefois.
Les habits de deuil ont beau s'user et blanchir, le cœur reste noir.
La beauté de la mort, c'est la présence. Présence inexprimable des âmes aimées, souriant à nos yeux en larmes. L'être pleuré est disparu, non parti. Nous n'apercevons plus son doux visage ; nous nous sentons sous ses ailes. Les morts sont les invisibles, mais ils ne sont pas les absents.Discours sur la tombe d'Émilie de Putro
Oh ! N'insultez jamais une femme qui tombe ! Qui sait sous quel fardeau la pauvre âme succombe !Les Chants du crépuscule
La première personne du singulier ne peut conjuguer « mourir » qu'au futur.
La mort révèle l'amour, c'est l'inconsolable qui pleure l'irremplaçable.
La mort joue à cache-cache avec la conscience : où je suis, la mort n'est pas ; et quand la mort est là, c'est moi qui n'y suis plus. Tant que je suis, la mort est à venir ; et quand la mort advient, ici et maintenant, il n'y a plus personne. De deux choses l'une : Conscience, ou présence mortelle ! Mort et conscience, elles se chassent et s'excluent réciproquement, comme par l'effet d'un commutateur.
La mort n'est pas un grand voyage, elle n'est pas semblable au sommeil. Elle n'est pas une maladie. C'est la maladie des maladies.Le Monde, 10 décembre 1971
La vie est l'ensemble des chances qui nous soustraient journellement à la mort.
Décidément on ne s'accoutume pas à la mort : la mort est le seul événement biologique auquel le vivant ne s'adapte jamais.