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Un roman c'est une cathédrale de mots.
Un roman c'est une cathédrale de mots.
Presque tous les livres sont des corrupteurs, les meilleurs font presque autant de mal que de bien.
Mes livres ne sont pas des livres mais des feuilles détachées et tombées presque au hasard sur la route de ma vie.Mémoires d'outre-tombe (1848)
Les livres sont des huttes pour les âmes, des mangeoires pour les oiseaux de l'éternel, des points de résistance.
Toujours ramener la vie à sa base, à ses nécessités premières : la faim, la soif, la poésie, l'attention au monde et aux gens. Il est possible que le monde moderne soit une sorte d'entreprise anonyme de destruction de nos forces vitales sous le prétexte de les exalter. Il détruit notre capacité à être attentif, rêveur, lent, amoureux, notre capacité à faire des gestes gratuits, des gestes que nous ne comprenons pas. Il est possible que ce monde moderne, que nous avons fait surgir et qui nous échappe de plus en plus, soit une sorte de machine de guerre impavide. Les livres, la poésie, certaines musiques peuvent nous ramener à nous-mêmes, nous redonner des forces pour lutter contre cette forme d'éparpillement. La méditation, la simplicité, la vie ordinaire : voilà qui donne des forces pour résister. Le grand mot est celui-là : résister.
Qui est maître de ses lectures ? Un livre nous choisit. Il frappe à notre porte. La charité, Monsieur. La charité de me donner tout votre temps, tous vos soucis, toutes vos puissances de rêverie
J'ai interrogé les livres et je leur ai demandé quel était le sens de la vie, mais ils n'ont pas répondu. J'ai frappé aux portes du silence, de la musique, et même de la mort, mais personne n'a ouvert. Alor j'ai cessé de demander. J'ai aimé les livres pour ce qu'ils étaient, des blocs de paix, de respirations si lentes qu'on les entend à peine.
Les livres sont des maisons de poupées. La nuit, une minuscule ampoule fait briller leurs fenêtres de papier.La nuit du cœur, éd. Gallimard
Les livres agissent même quand ils sont fermés.La Grande Vie, Gallimard
Les livres ne disparaitrons jamais. Il y aura toujours deux mains pour accueillir un peu de langage, quelqu'un pour s'éloigner de la tribu et recopier les écritures qui font les étoiles dans le ciel.
Un livre, c'est le compagnon invisible des jours et des nuits. C'est un homme, une femme qui nous entend et qui se met mystérieusement à nous parler.
Les livres viennent, ne l'oublions pas, des arbres. Parfois ils s'en souviennent : certaines phrases de certains livres bruissent comme les feuilles de l'acacia.
Les livres sont des âmes, les librairies des points d'eau dans le désert du monde.
Les livres sont les dernières églises ouvertes jour et nuit.
Parfois je pense à un livre comme on pense à une personne qu'on aime si fort qu’on ne lui dira jamais.La nuit du cœur, éd. Gallimard