• Les textes qui ne sont faits que de mots, et pas de chair et de sang, ne m'intéressent pas.
    Grandir et durer : entretiens, éd. Diabase
  • Un classique est un livre qui n'a jamais fini de dire ce qu'il a à dire.
    Pourquoi lire les classiques
  • Comme ta maison est le lieu où tu lis, elle peut nous dire la place que les livres occupent dans ta vie, s'il s'agit d'une défense que tu mets en avant pour tenir le monde à distance, d'un rêve dans lequel tu t'enfonces comme dans une drogue, ou si au contraire, il s'agit de ponts que tu jettes vers l'extérieur, vers le monde qui t'intéresse tant, que tu voudrais en dilater et en multiplier les dimensions à travers les livres.
    Si par une nuit d'hiver un voyageur, éd. Folio
  • Notre seule vraie famille est celle des livres. On y éprouve un sentiment de perméabilité avec celui qui raconte, il donne tant de force, tant de frissons.
    Le livre des fuites, éd. Gallimard
  • Les vrais livres sont magiques. Ils viennent de l'autre bout du temps, denses, pareils à des stèles.
  • […] les livres que j'aime, ce sont ceux qui me donnent l'impression qu'ils possèdent quelque chose d'un peu magique. Pas seulement les mots, pas seulement l'histoire du livre, mais aussi tout ce qui est entre les lignes, ce qu'on devine et qui fait que, pour celui qui écrit, c'est une aventure totale. Il échange des non-dits, des silences, un regard, quelque chose qu'on fait ensemble, qu'on ne peut faire tout seul.
    Ailleurs, entretiens sur France Culture avec Jean-Louis Ezine, éd. Arléa
  • Vous pensez que votre douleur et votre chagrin sont sans précédent dans l'histoire du monde, mais vous vous mettez à lire. Ce sont les livres qui m'ont appris que les choses qui me tourmentaient le plus étaient celles-là mêmes qui me reliaient à tous les gens qui étaient en vie, ou qui l'avaient été.
  • Je me demande souvent ce que je ferais s'il n'y avait pas de livres dans le monde.
  • Le livre, c'est le meilleur confident, c'est le meilleur compagnon de l'homme. on peut pas trouver meilleur ami que le livre. Il ne demande rien le livre, il est là, il bouge pas, il prend la poussière, et puis, on l'ouvre, et il vous offre le monde.
  • [...] j'ai conçu mon engagement dans l'écriture, lequel ne consiste pas à écrire « pour » une catégorie de lecteurs, mais « depuis » mon expérience de femme et d'immigrée de l'intérieur, depuis ma mémoire désormais de plus en plus longue des années traversées, depuis le présent, sans cesse pourvoyeur d'images et de paroles des autres. Cet engagement comme mise en gage de moi-même dans l'écriture est soutenu par la croyance, devenue certitude, qu'un livre peut contribuer à changer la vie personnelle, à briser la solitude des choses subies et enfouies, à se penser différemment.
    Discours pour le prix Nobel de littérature, 7 décembre 2022
  • Noter un vin ou un livre comme si nous étions des savants est un action frivole. Tous deux appartiennent aux humanités, pas à la science.
    Un sacré gueuleton, éd. Flammarion
  • [...] j'aime les bons livres et les bons films, mais ils sont aussi rares que des républicains honnêtes.
    Un sacré gueuleton, éd. Flammarion
  • J'ai toujours cru, moi aussi, que les livres étaient des instruments magiques, indiquant quand il faut à qui il faut l'attitude à avoir, le chemin à suivre. Ils font semblant d'être inertes, mais ils agissent en sous-main.
    Passion fixe, éd. Gallimard
  • Le roman est une confession sans fin, un dialogue incessant avec soi-même et aves les autres.
  • Dans tous mes livres je me mets nu et en même temps je me travestis par des mots, des choix, des attitudes, par la féerie. Je m'arrange pour ne pas être trop endommagé.