• Je lis la nuit, jusqu'à trois, quatre heures du matin : l'obscurité, le noir autour de soi, ça ajoute beaucoup à la passion absolue qui s'établit entre le livre et nous. Vous ne trouvez pas ? La lumière du jour disperse les intensités en quelque sorte.
  • Tout grand livre projette sur chaque lecteur d'autres feux et d'autres ombres.
  • Nous passons tous, sans cesse, par des seuils initiatiques. Chaque accident, chaque joie et chaque souffrance est une initiation. Et la lecture d'un beau livre, la vue d'un grand paysage peuvent l'être aussi.
  • Ceux qui ne lisent pas n'ont aucun avantage sur ceux qui ne savent pas lire.
  • Comme une grande musique qu'on peut réécouter sans fin, les grands romans eux aussi sont faits pour des lectures répétées.
    Les Testaments trahis, éd. Gallimard
  • La lecture me sert spécialement à éveiller par divers objets mon discours, à embesogner mon jugement, non ma mémoire.
    Essais
  • L'étude a été pour moi le souverain remède contre les dégoûts de la vie, n'ayant jamais eu de chagrin qu'une heure de lecture n'ait dissipé.
    Mes pensées
  • Aimer à lire, c'est faire un échange des heures d'ennui que l'on doit avoir en sa vie contre des heures délicieuses.
    Pensées diverses
  • C'est absurde d'avoir des principes aussi rigoureux sur ce qu'on doit lire et sur ce qu'on ne doit pas lire. Plus de la moitié de la culture moderne est faite de ce qu'on ne doit pas lire.
    L'Importance d'être Constant
  • Dire aux gens ce qu'il faut lire est en général inutile ou nuisible, car la véritable appréciation de la littérature est une question de tempérament et ne s'enseigne pas.
    Pall Mall Gazette (entre 1885-1887)
  • Je crois que chaque personne, en lisant un livre, crée son propre film dans sa tête, donne un visage aux personnages, construit le scénario, entend les voix, sent les odeurs. Et justement pour cela, quand je vais voir un film réalisé à partir d'un roman que j'ai aimé, je sors toujours avec la sensation d'avoir été trompé et je dis toujours que le livre était meilleur que le film.
    Le Zahir, éd. Flammarion
  • J'aime mieux être lu plusieurs fois par un seul qu'une fois par plusieurs.
  • L'homme qui a un emploi, et qui peut consacrer une heure par jour à la lecture, qu'il la fasse chez lui ou dans le tramway ou dans le métro, cette heure est dévorée par les niaiseries incohérentes et les faits divers. Notre homme est perdu pour les livres.
    Regards sur le monde actuel (1931)
  • La lecture produit des arrêts subits qui suspendent le regard, illuminent des perspectives, réveillent notre curiosité profonde.
  • Je m'abandonne à l'adorable allure : lire, vivre où mènent les mots.
    L'amateur de poèmes
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