• Tout journal, de la première ligne à la dernière, n'est qu'un tissu d'horreurs. Guerres, crimes, vols, impudicité, tortures, crimes de princes, crimes de nations, crimes des particuliers, une ivresse d'atrocité universelle.
  • Il n'y a rien de plus sot qu'un journal, du moins aussi longtemps que son auteur vit. Je n'ai jamais été découragé par la niaiserie, tout ce qu'on écrit de sincère est niais, toute vraie souffrance a ce fond de niaiserie, sinon la douleur des hommes n'auraient plus de poids, elle s'envolerait dans les astres.
    Les enfants humiliés, éd. Gallimard
  • La lecture du journal est la prière laïque du matin de l'homme moderne.
  • Un journal est une longue lettre que l'auteur s'écrit à lui-même, et le plus étonnant est qu'il se donne à lui-même de ses propres nouvelles.
  • Il est plus économique de lire Minute que Sartre. Pour le prix d'un journal on a à la fois La nausée et Les mains sales.
  • Dans les périodes difficiles de ma vie, griffonner des phrases — dussent-elles n'être lues par personne — m'apporte le même réconfort que la prière au croyant.
  • Tenir un journal féconde l'existence. Le rendez-vous quotidien devant la page blanche du journal contraint à prêter meilleur attention aux événements de la journée - à mieux écouter, à penser plus fort, à regarder plus intensément.
    Dans les forêts de Sibérie, Ed. Gallimard
  • Un journal intime, c'est une entreprise de lutte contre le désordre.
    La Grande Librairie, 11 mai 2017
  • Le seul matériau d'inspiration pour l'écriture, une fois revenu d'un voyage, c'est le journal intime.
  • Le journal est mon kif, mon haschich, ma pipe d'opium. Ma drogue et mon vice. Au lieu d'écrire un roman je m'allonge avec un stylo et ce cahier, et je rêve, je me laisse aller aux reflets brisés, je quitte la réalité pour les images et les rêves qu'elle projette...
  • Un journal, c'est une lutte contre le temps et la mort.
    La grande Librairie, France 5, 18/01/2018
  • Relire son journal intime, c'est se confronter à l'adolescente qu'on a été. Lui ferait-on honte, ou de la peine ? A-t-on baissé les bras ?
    Quand tu écouteras cette chanson, éd. Stock