• Le public ne retient d'un écrivain, ou de ses écrits, que ce dont il a besoin.
  • Il faut monter à l'assaut, capturer et conquérir, c'est ainsi qu'on devient écrivain.
  • Le rôle d'un écrivain n'est pas de dire ce que nous pouvons tous dire, mais de dire ce que nous sommes incapables de dire.
    Correspondance passionnée
  • L'écrivain se drape dans son humanité, mais ce n'est qu'un camouflage.
    Henry et June — Les cahiers secrets, éd. Stock
  • Tout écrivain a besoin d'un lecteur de confiance – quelqu'un qui a de la considération pour ce que vous faites et souhaite que le texte soit le meilleur possible. Mais il faut être honnête. C'est la condition. Pas de mensonges, pas de faux compliments, pas de louanges pour ce qui, à votre avis, ne le mérite pas.
    La Pipe d'Oppen, éd. Actes Sud
  • Pour avancer, pour progresser, et c'est l'espoir de tout écrivain, il faut lutter. L'adversité est nécessaire, sans elle, vous ne vous poseriez pas autant de questions !
    La Solitude du labyrinthe, éd. Actes Sud
  • Les écrivains ne savent jamais juger leurs œuvres.
    La chambre dérobée, éd. Actes Sud
  • Les écrivains ne savent jamais juger leurs œuvres.
    La chambre dérobée, éd. Actes Sud
  • Le vrai écrivain n'est pas celui qui raconte des histoires, mais celui qui se raconte dans l'histoire. La sienne et celle, plus vaste, du monde dans lequel il vit.
  • Le plus beau destin pour un écrivain, c'est de se déguiser en courant d'air. J'entends par là écrire de si bons livres, si clairs, si raisonnables, que tous les critiques les comprennent de travers. Cocteau se déguisait parfois en courant d'air, mais il prenait soin de peindre le courant d'air en bleu.
  • Les écrivains qui sortent le soir ne s'amusent jamais complètement : ils travaillent, que voulez-vous ; vous croyez qu'ils déconnent alors qu'ils sont au bureau, en train de chercher la phrase qui justifiera leur gueule de bois du lendemain. Si la moisson est bonne, quelques phrases survivront à la relecture et seront intégrées à un paragraphe. Si la soirée est ratée, il n'y aura rien en magasin, pas même une métaphore, une blague, un calembour ou un ragot. Malheureusement, quand il n'y a rien à glaner, les écrivains ne s'avouent pas vaincus : l'échec leur fournit un prétexte pour sortir plus encore, buvant davantage, comme des chercheurs d'or qui s'acharneraient dans une mine désaffectée.
    Oona et Salinger, éd. Grasset
  • L'angoisse, l'alcool, la solitude, les traumatismes sont d'immenses atouts pour forger un écrivain.
  • J'ai toujours cru que le poète et le romancier donnaient du mystère aux êtres qui semblent submergés par la vie quotidienne, aux choses en apparence banales, – et cela à force de les observer avec une attention soutenue et de façon presque hypnotique. Sous leur regard, la vie courante finit par s'envelopper de mystère et par prendre une sorte de phosphorescence qu'elle n’avait pas à première vue mais qui était cachée en profondeur. C'est le rôle du poète et du romancier, et du peintre aussi, de dévoiler ce mystère et cette phosphorescence qui se trouvent au fond de chaque personne.
  • C'est avec de mauvais poètes qu'on fait les prosateurs.
    La Grande Librairie, 2 octobre 2019
  • L'écrivain a trois sources : L'imagination, l'observation et l'expérience. Lui-même ne sait pas ce qu'il prendra à chacune et à quel moment, parce que chacune de ces sources ne sont pas elles-mêmes très importantes pour lui. Il peint des êtres humains et emploie ses matériaux en les prenant à ces trois sources comme le charpentier va dans son cabinet de débarras pour y prendre une planche qui doit faire l'affaire pour un coin de sa maison.
    Faulkner à l'Université, éd. Gallimard