• J'écris seulement pour exhaler la douleur intérieure dont se nourrit mon cœur.
    Sonnet I, À Vittoria Colonna
  • Pour travailler, pour faire sereinement une oeuvre, une grande oeuvre, il faudrait ne voir personne, ne s'intéresser à personne, n'aimer personne, mais alors quelle raison aurait-on de faire une oeuvre ?
  • Écrire est une navigation sur la terre ferme. La page blanche est une voile qu'on hisse, les mots, un sillage qui s'efface.
    L'Entreprise des Indes, éd. Stock
  • J'ai écrit parce que c'était la seule façon de parler en se taisant.
    Le Nom sur le bout de la langue, éd. P.O.L
  • Se taire, aimer, écrire, c'est un perpétuel triomphe en toute chose de l'adieu.
  • Écrire, c'est entendre la voix perdue.
    Le Nom sur le bout de la langue, éd, P.O.L
  • Je n'ai d'amis que celles ou ceux qui s'oublient en parlant. Ils pensent à nu. C'est pourquoi la meilleure façon de penser est d'écrire.
    Vie secrète, éd. Gallimard
  • Je tends vers une espèce d'autobiographie continuelle qui est l'écriture elle-même.
  • Recopier, relire, jeter, réécrire, classer, retrouver, attendre que ça vienne, essayer d'arracher quelque chose qui aura toujours l'air d'être un barbouillis inconsistant, quelque chose qui ressemblera à un texte, y arriver, ne pas y arriver, sourire (parfois).
  • Écrire : essayer méticuleusement de retenir quelque chose, de faire survivre quelque chose : arracher quelques bribes précises au vide qui se creuse, laisser, quelque part, un sillon, une trace, une marque ou quelques signes.
    Espèces d'espaces, éd. Galilée
  • Ne soyez pas comme tant d'écrivains, ne soyez pas comme ces milliers de gens qui se targuent d'être écrivains, ne soyez pas lisse et ennuyeux et prétentieux, ne vous consumez pas d'un amour narcissique.
  • Sale temps pour l’écrivain honnête. Je veux dire, vous vous asseyez pour écrire, et vous savez que c’est pas la peine. Des tas de choses ne sont plus ce qu’elles étaient, le courage, le culot, la clarté — et le sens artistique aussi.
    Lettre à Whit Burnett, 23 août 1954
  • L'écriture m'a sauvé de l'asile, du meurtre et du suicide. J'en ai toujours besoin. Maintenant. Demain. Jusqu'au dernier souffle.
  • Je ne suis pas un homme de réflexion, je fonctionne aux sentiments et mes sentiments vont aux estropiés, aux torturés, aux damnés, aux égarés, non par compassion mais par fraternité, parce que je suis l'un des leurs, perdu, paumé, indécent, minable, apeuré, lâche, injuste, avec de brefs éclairs de gentillesse ; salement atteint et conscient de l'être, cette lucidité ne m'est d'aucun secours, au lieu de me guérir elle me plombe.
  • Les plus belles histoires commencent toujours par des naufrages.
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