• Le meilleur art imite la vie. S'il imite un rêve, c'est nécessairement un rêve de vie. Sinon, nous n'avons pas d'endroit où nous raccorder. Nos connexions ne sont pas compatibles.
    La Maison des Mères, éd. Robert Laffont
  • Il existe des livres qui font ressentir un amour plus intense que celui qu'on a connu, un courage plus grand que celui dont on a fait preuve. C'est l'effet que doit produire l'art.
  • [...] l'œuvre d'art est nécessairement en rapport au sacré, et ne serait-ce que parce qu'elle ne se réduit pas à des mots ou à des concepts que nous pourrions prononcer à son propos. Sa présence est toujours neuve.
    Entretien avec Fabrice Midal, 2009
  • Qui donc a dit que le dessin est l'écriture de la forme ? La vérité est que l'art doit être l'écriture de la vie.
  • Il n'y a pas deux arts, il n'y en a qu'un : c'est celui qui a pour fondement le beau éternel et naturel. Ceux qui cherchent ailleurs se trompent, et de la manière la plus fatale.
    Pensées d'Ingres, éd. De la Sirène
  • Le dessin est la probité de l'art.
    Pensées d'Ingres, éd. De la Sirène
  • Dessine, peins, imite surtout, fût-ce de la nature morte. Toute chose imitée de la nature est une œuvre, et cette imitation mène à l'art.
    Pensées d'Ingres, éd. De la Sirène
  • Les chefs-d'œuvre ne sont pas faits pour éblouir. Ils sont faits pour persuader, pour convaincre, pour entrer en nous par les pores.
    Pensées d'Ingres, éd. De la Sirène
  • Il faut continuellement former son goût sur les chefs-d'œuvre de l'art : c'est perdre son temps que de s'occuper à d'autres recherches. On peut jeter les yeux sur les beautés inférieures, mais non les étudier, encore moins les imiter.
    Pensées d'Ingres, éd. De la Sirène
  • Trop de tableaux, trop d'objets. Qu'avions-nous besoin de tant de possessions ? N'est-ce pas une vraie manie ou une espèce de maladie d'avoir accumulé toutes ces œuvres d'art ?
    Lettres à Yves
  • La seule réalisation impérissable du travail et de l'énergie humaine, c'est l'art.
  • Dans le monde désacralisé, il n'y a que l'art qui puisse fournir un analogue ou un équivalent du sacré.
    Conférence sur "L'art, le sacré, l'inquiétude", centre Pompidou, Paris, 2008
  • Plus il y a de mal dans le monde, plus il y a de raisons de faire des œuvres d'art.
  • L'art nous fait appréhender le réel à travers une expérience subjective. Avec la science, la connaissance de l'univers évolue d'étape en étape, comme si elle gravissait les degrés d'un escalier sans fin, chacune réfutant souvent celle qui l'a précédée, au nom de vérités particulières objectives. En art, la connaissance est toujours une vision nouvelle et unique de l'univers, un hiéroglyphe de la vérité absolue. Elle est reçue comme une révélation, ou un désir spontané et brûlant d'appréhender intuitivement toutes les lois qui régissent le monde : sa beauté et sa laideur, sa douceur et sa cruauté, son infinité et ses limites.
    Le Temps scellé, éd. Philippe Rey
  • L'art existe et s'affirme là où il y a une soif insatiable pour le spirituel, l'idéal. Une soif qui rassemble tous les êtres humains. L'art contemporain a fait fausse route quand il a remplacé la quête du sens de la vie par l'affirmation de l'individualité pour elle-même. Cette prétendue création prend un air suspect avec sa proclamation de la valeur intrinsèque de l'acte personnel. Car l'individualisme ne s'affirme pas dans la création artistique. Elle est au service de l'idéal. L'artiste est un serviteur, éternellement redevable du don qu'il a reçu comme par miracle.
    Le Temps scellé, éd. Philippe Rey

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