Stefan Zweig (28 novembre 1881 - 23 février 1942) est un écrivain, dramaturge, journaliste et biographe autrichien. Né à Vienne dans une famille juive aisée, il étudie la philosophie et la littérature, développant une passion pour la culture européenne. Zweig s'illustre par ses récits psychologiques d'une grande finesse, comme Le Joueur d'échecs ou Amok, mais aussi par ses biographies, notamment celles de Marie-Antoinette et Érasme, qui reflètent son intérêt pour les figures historiques marquées par la complexité humaine. Cosmopolite et pacifiste, il dénonce les horreurs de la guerre et l'intolérance. Face à la montée du nazisme, il s'exile au Brésil, où il se donne la mort en 1942, désespéré par l'effondrement des idéaux européens.
  • La haine est stérile au regard de l'édification de la culture ; parce qu'elle amoindrit la force créatrice de l'humanité.
    Stefan Zweig
    La Désintoxication morale de l'Europe (1932)
    3
  • On peut appartenir à son peuple, mais quand les peuples sont devenus fous on n'est pas obligé de l'être aussi. Tu as beau être déjà pour eux un chiffre, un numéro, un instrument, de la chair à canon, tu es encore un être vivant capable de refuser.
    Stefan Zweig
    La Contrainte (1920)
    5
  • Nous avons l'obligation de convaincre la jeunesse que notre génération, celle qui a connu la haine dans le monde, a appris à haïr cette haine parce qu'elle est stérile au regard de l'édification de la culture et parce qu'elle amoindrit la force créatrice de l'humanité.
    Stefan Zweig
    La Désintoxication morale de l'Europe (1932)
    5
  • Plus un individu vit avec son temps, plus il meurt avec lui. Plus un individu garde en lui de sa véritable essence, plus il reste de lui à la postérité.
    Stefan Zweig
    Trois Poètes de leur vie : Stendhal, Casanova, Tolstoï (1928)
    3
  • Les livres sont faits pour unir les hommes par-delà la mort, et nous défendre contre l'ennemi le plus implacable de toute vie : la fugacité et l'oubli.
    Stefan Zweig
    Le bouquiniste Mendel (1929)
    4
  • Hélas, l'histoire universelle n'est pas seulement comme on la montre le plus souvent, une histoire de courage humain ; elle est aussi une histoire de la lâcheté humaine.
    Stefan Zweig
    Biographie de Joseph Fouché (1929)
    3
  • Les idées sont de beaux drapeaux qui flottent au vent, mais elles deviennent effrayantes dès lors que ce sont des charges de régiments qui les portent. Aucune idée n'est une vérité absolue, chaque individu, en revanche, est une vérité tout entière.
    Stefan Zweig
    2
  • Rien n'a été plus dangereux que le fait, pour les gens, de confondre, chez eux-mêmes ou chez les autres, ces deux notions ou de les placer sur un pied d'égalité : opinion et conviction. Une opinion, beaucoup en ont une. Une conviction, très peu. L'opinion prend son envol depuis les paroles, les pages des journaux, les désirs et les cancans, elle poursuit à nouveau son vol avec le prochain vent, colle aux faits, et elle est toujours soumise à la pression de l'air, à la psychose de masse. Le conviction grandit à partir de l'expérience, elle se nourrit de l'éducation, elle reste personnelle et irréductibles aux événements. L'opinion, c'est la masse, la conviction, c'est c'est l'homme.
    Stefan Zweig
    0
  • C'est devenu un crime de travailler pour soi pendant que le monde s'effondre. On n'a plus le droit d'avoir des sentiments personnels, de vivre pour soi seul.
    Stefan Zweig
    1
  • Les miracles ne se produisent que dans l'âme de celui qui les attend.
    Stefan Zweig
    3
  • Il est des heures vides, creuses, qui portent en elles le destin.
    Stefan Zweig
    L'amour d'Erika Ewald, éd. Librairie Générale Française
    1
  • Seuls ceux que le sort a désavantagés, les humiliés, les laids, les déshérités, les réprouvés, on peut les aider par l'amour. Et eux seuls savent aimer et se laisser aimer comme il faut : humblement et avec reconnaissance.
    Stefan Zweig
    La Pitié dangereuse (1939)
    0
  • Dans notre monde qui s'uniformise sans retour, tout ce qui est unique devient plus précieux de jour en jour.
    Stefan Zweig
    Le Bouquiniste Mendel (1929)
    3
  • Le temps est un allié incertain et opportuniste, qui se met régulièrement du côté du plus fort et abandonne avec mépris celui qui se fie paresseusement à lui.
    Stefan Zweig
    1
  • Il faut d'abord avoir soi-même douté et désespéré de la raison, de la dignité de l'homme, pour pouvoir louer l'acte exemplaire de celui qui reste debout dans le chaos du monde.
    Stefan Zweig
    Montaigne
    1
  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • »

Auteurs similaires