• Je rêve encore de tomber amoureux, mais ce qu'on appelle tomber !… Seulement à soixante ans, c'est très difficile, à cause du manque d'espace, d'horizon devant soi… Ça manque de large, maintenant, on ne peut plus s'élancer… L'amour, ça va très mal avec les restrictions, les limites, avec le temps qui t'est compté, il faut croire qu'on a toute la vie devant soi pour s'élancer vraiment.
    La nuit sera calme, éd. Gallimard
  • La liberté avait de tout temps exigé des sacrifices, mais il ne m'était jamais venu à l'esprit qu'aimer une femme pouvait être aussi un apprentissage de liberté.
  • Notre société s'est épuisée à réaliser les rêves du passé. Quand les Américains sont allés sur la lune, on a gueulé que c'est une nouvelle époque qui commence. Mais non : c'était une époque qui finissait. On a œuvré à réaliser Jules Verne.
    Au-delà de cette limite votre ticket n'est plus valable, éd. Gallimard
  • La haine, celle de l'impuissance, est en eux à l'extrême droite, ce qui est naturel dans le nationalisme.
    Pour Sganarelle, éd. Gallimard
  • Tu ne peux pas aimer une femme, un homme, sans les avoir d'abord inventés, tu ne peux pas aimer l'autre sans l'avoir d'abord inventé, imaginé, parce qu'une belle histoire d'amour, ce sont d'abord deux êtres qui s'inventent, ce qui rend la part de réalité acceptable, et indispensable même, comme matériau de départ. Ce qu'on appelait jadis le « grand amour », c'est le dévouement pendant toute une vie et souvent jusqu'à l'extrême vieillesse de deux êtres à cette œuvre d'imagination qu'ils ont créé ensemble et réciproquement, deux êtres qui se sont d'abord inventés….
    La nuit sera calme, éd. Gallimard
  • L'histoire de ce siècle a prouvé d'une manière sanglante et définitive que l'alibi nationaliste est toujours invoqué par les fossoyeurs de la liberté, qu'aucun droit de la personne humaine n'est toléré sur les voies triomphales des « bâtisseurs pour mille ans », des géniaux pères des peuples », et des « épées de l'islam », et qu'avec un peu d'habilité, un bon Parti au départ, une bonne police à l'arrivée et un rien de lâcheté chez l'adversaire, il n'est que trop facile de disposer d'un peuple au nom du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.
  • Le plus grand effort de ma vie a toujours été de parvenir à désespérer complètement. Il n'y a rien à faire. Il y a toujours en moi quelque chose qui continue à sourire.
  • L'âge n'y fait rien. Le cœur ne vieillit jamais, et le vide, l'absence qui l'ont marqué, demeurent et ne font que grandir.
    La Promesse de l'aube, éd. Gallimard
  • Il est une part humaine qui ne peut pas se passer d'imaginaire, c'est notre part d'amour. Parce qu'une belle histoire d'amour, ce sont d'abord deux êtres qui s'inventent.
    La nuit sera calme, éd. Gallimard
  • Il faut continuer à faire confiance aux hommes, parce qu'il importe moins d'être déçu, trahi et moqué par eux que de continuer à croire en eux et à leur faire confiance. Il est moins grave de perdre que de se perdre.
    Chien Blanc, éd. Gallimard
  • Chaque fois que tu n'es pas là, j'ai l'impression d'être ailleurs.
  • J'ai le goût du merveilleux. Ce sont des restes d'enfance. Il n'y a pas de création sans ça.
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