Raymond Claude Ferdinand Aron ( - ) est un philosophe, sociologue, politologue et journaliste français. Né à Paris, il étudie à l'École Normale Supérieure et obtient l'agrégation de philosophie. Dans les années 1930, il séjourne en Allemagne où il observe la montée du nazisme. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il rejoint la France Libre à Londres. Après-guerre, il devient professeur à Sciences Po et à la Sorbonne, tout en menant une carrière de journaliste au Figaro et à L'Express.
Penseur libéral, Raymond Aron s'oppose aux idéologies totalitaires et critique le marxisme. Il analyse les relations internationales et la société industrielle dans des ouvrages comme "L'Opium des intellectuels" (1955) et "Paix et guerre entre les nations" (1962).
  • Genre : Homme
  • Nationalité : Française
  • Profession : Sociologue
  • Date de naissance : 14 mars 1905
  • Date de décès : 17 octobre 1983
  • Je pense que les régimes démocratiques sont ceux qui ont un minimum de respect pour les personnes et ne considèrent pas les individus uniquement comme des moyens de production ou des objets de propagande.
    États démocratiques et États totalitaires, communication à la Société française de philosophie, 17 juin 1939
  • Objectivité ne signifie pas impartialité mais universalité.
  • Connaître le passé est une manière de s'en libérer.
    Dimensions de la conscience historique
  • L'Occident ne sait plus s'il préfère ce qu'il apporte à ce qu'il détruit.
  • Qu'on soit de droite ou qu'on soit de gauche, on est toujours hémiplégique.
  • Toute foi nouvelle commence par une hérésie.
  • L'homme est un être raisonnable, mais les hommes le sont-ils ?
  • On entend par révolution [...] la substitution soudaine, par la violence, d'un pouvoir à un autre.
    L'Opium des intellectuels
  • L'idéologie est toujours l'idéologie de l'autre.
  • Selon la représentation courante au XIXe siècle, la société devait devenir une immense usine. Aujourd'hui nous aurions plutôt la représentation d'une immense bureaucratie.
    Dix-huit leçons sur la société industrielle
  • Le choix en politique n'est pas entre le bien et le mal, mais entre le préférable et le détestable.
  • La politique est amorale et, dans un grand nombre de cas, immorale.
  • L'égalitarisme doctrinaire s'efforce vainement de contraindre la nature, biologique et sociale, et il ne parvient pas à l'égalité mais à la tyrannie.
    Essai sur les libertés, éd. Livre de Poche
  • L'intolérance est une maladie contagieuse car elle contamine toujours ceux qui la combattent.
  • Une élite, qui prétend édifier une société parfaite, incline d'autant plus à la brutalité qu'elle s'imagine viser une fin plus sublime. Du messianisme à la violence, de la violence à la tyrannie, la leçon n'a pas le mérite d'être neuve, et l'on n'ose même pas espérer qu'elle soit jamais retenue.
    Préface du livre de Branko Lazitch, Lénine et la IIIe Internationale