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Si l'on sait qu'on ne sait pas, si l'on est attentif à ce que l'on ne connait pas, si l'on guette ce qui apparait comme inconnu, c'est alors qu'une découverte est possible.
Si l'on sait qu'on ne sait pas, si l'on est attentif à ce que l'on ne connait pas, si l'on guette ce qui apparait comme inconnu, c'est alors qu'une découverte est possible.
Le noir n'existe jamais dans l'absolu.
Le sacré n'est pas le religieux : tout le monde le porte en soi.
Le rapprochement d'un noir et d'un bleu a toujours quelque chose d'assez sensuel, on s'y livre avec une certaine volupté.
J'étais en présence d'une couleur ouverte à des possibilités insoupçonnées. Toutes les couleurs se trouvent dans cette pratique du noir.
Tout mot qui désigne une couleur est une abstraction sur laquelle on pose des significations conventionnelles — ainsi le noir serait triste, alors qu'ailleurs, au Japon par exemple, c'est le blanc qui est couleur de deuil. Il faut donc simplement regarder.Entretien avec Fabrice Midal, 2009
Je suis toujours un peu gêné par les peintres qui se disent abstraits et qui dessinent des formes géométriques. On y reconnaît là un rond, là un triangle. Je me suis engagé, pour ma part, dans une abstraction radicale. Pour cette raison, il m'a toujours semblé étrange de donner un titre à un tableau abstrait. Mes tableaux n'expriment rien — mes états d'âmes ne me semblent pas devoir être montré — et je ne représente rien. Mes titres sont neutres. Ils donnent la dimension et la date où le tableau a été achevé.Entretien avec Fabrice Midal, 2009
[...] je ne cherche pas à représenter quoi que ce soit mais à ouvrir un espace de présence. La peinture est une chose, elle n’est pas là à la place d’autre chose. Ce qui importe c’est sa présence — voilà le plus important.Entretien avec Fabrice Midal, 2009
[...] l'œuvre d'art est nécessairement en rapport au sacré, et ne serait-ce que parce qu'elle ne se réduit pas à des mots ou à des concepts que nous pourrions prononcer à son propos. Sa présence est toujours neuve.Entretien avec Fabrice Midal, 2009
J'aime l'autorité du noir, sa gravité, son évidence, sa radicalité.
Outrenoir : noir qui, cessant de l'être, devient émetteur de clarté, de lumière secrète.Beaux-Arts Magazine, 1996