Pierre Drieu la Rochelle (3 janvier 1893 - 15 mars 1945) est un écrivain français. Après avoir étudié le droit et les sciences politiques, il prend part à la Première Guerre mondiale et subit trois blessures, une expérience qui influencera profondément sa production littéraire. Dans les années 1920, il côtoie les milieux surréalistes et publie ses premiers écrits, notamment Interrogation (1917) et État civil (1921). Son roman Le Feu follet (1931) est considéré comme son œuvre majeure. Ayant des convictions politiques de droite, il devient directeur de la Nouvelle Revue Française pendant l'Occupation et collabore ouvertement avec les nazis. Sa création littéraire explore des thèmes récurrents tels que le déclin européen, la décadence, le suicide et l'engagement politique. Après la Libération, redoutant une arrestation pour collaboration, il met fin à ses jours le 15 mars 1945.
  • Genre : Homme
  • Nationalité : Française
  • Profession : Écrivain
  • Date de naissance : 3 janvier 1893
  • Date de décès : 15 mars 1945
  • Les vivants, en regrettant les morts, en regrettant de n'avoir pas aidé les ex-vivants à vivre, regrettent ainsi de n'avoir pas eux-mêmes vécus davantage, en se donnant plus.
    Gilles, éd. Gallimard
  • La fidélité dure aussi longtemps que dure l'étonnement.
    Journal d'un homme trompé (1934)
  • Mieux vaut renoncer à dire beaucoup que de prétendre avoir tout dit.
    Sur les écrivains (posthume, 1964)
  • Je ne renonce pas à rêver ma vie, mais je prétends aussi vivre mes rêves.
    L'Homme couvert de femmes, éd. Gallimard
  • La littérature n'est qu'une forme édulcorée de la confession, du témoignage qui sont fonctions éternelles de l'homme, fonctions préalables à l'oraison.
    Histoires déplaisantes (posthume, 1963)
  • Faire un enfant, c'est à demi s'effacer, c'est mutiler à jamais son égoïsme.
    Notes pour comprendre le siècle, éd. Gallimard
  • La paresse m'a toujours paru la seule façon sérieuse de jouir de la vie.
    Sur les écrivains (posthume, 1964)
  • Avant d'écrire, je ne réfléchis guère et il me semble toujours ne penser que la plume à la main. En tout cas, je ne sais jamais laquelle des pensées qui mûrissent en moi va sortir du bec de ma plume au moment où je la pose sur le papier.
    Histoires déplaisantes (posthume, 1963)
  • Mes amis et mes ennemis ont toujours trouvé quelqu'un en moi prêt à me trahir.
    État civil, éd. Gallimard
  • Quand on fait le mal, on oublie qu'il sera multiplié par le mal que font les autres. Notre moindre péché, la médisance et la calomnie s'en emparent et en font une terrible arme contre nous. Juste punition !
    Rêveuse bourgeoisie, éd. Gallimard
  • Il faut être bien laide pour ne pas être belle quand on fait l'amour.
    Les Chiens de paille, éd. Gallimard
  • La nudité est une annulation de tout.
    L'Homme couvert de femmes, éd. Gallimard
  • Il faut qu'une femme dans un lit soit grande comme un continent.
    L'Homme couvert de femmes, éd. Gallimard
  • Derrière la jalousie, il y a un égoïsme de bête malade et furieuse, irréductible à l'amour. L'égoïste paye en une minute des années d'ignorance : n'ayant jamais songé que d'autres âmes existaient que la sienne, quand tout à coup l'amour lui en jette une dans les jambes, il renâcle, surpris.
    L'Homme couvert de femmes, éd. Gallimard
  • Il y a des éclats d'âme comme des échardes qui çà et là cochent encore un peu de souffrance.
    L'Homme couvert de femmes, éd. Gallimard
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