Philippe Claudel, né le 2 février 1962, est un écrivain et réalisateur français. Agrégé de lettres modernes, il enseigne à l'université de Lorraine et intègre en 2012 l'Académie Goncourt. Son œuvre littéraire, souvent marquée par des thèmes liés à la mémoire, à la guerre et à l’humanité, connaît un large succès. Il publie en 2003 Les Âmes grises, roman primé du prix Renaudot, qui explore les ambiguïtés morales en temps de guerre. Suivent des ouvrages marquants comme La Petite Fille de Monsieur Linh (2005) et Le Rapport de Brodeck (2007, prix Goncourt des lycéens). En parallèle, il se tourne vers le cinéma et réalise Il y a longtemps que je t'aime (2008), récompensé aux César.
  • L'idiotie est une maladie qui va bien avec la peur. L'une et l'autre s'engraissent mutuellement, créant une gangrène qui ne demande qu'à se propager.
  • Quand on écrit un livre, on dresse une table d'hôte, on y invite tous ceux qui ont plaisir à fréquenter les maison des mots.
  • L'écriture est un scalpel pour voir comment la nature humaine fonctionne.
    La Grande Librairie, 15 mars 2018
  • L'acte d'écriture est un moyen d'explorer chaque parcelle d'humanité et d'inhumanité.
  • L'amitié se nourrit de compromis.
    La Grande Librairie, 23 janvier 2019
  • Ce peut-être aussi cela l'existence ! Des miracles parfois, de l'or et des rires et de nouveau l'espoir quand on croit que tout autour de soi n'est que saccage et silence !
    La petite fille de Monsieur Linh, éd. Stock
  • Qu'est-ce donc que la vie humaine sinon un collier de blessures que l'on passe autour de son cou ? À quoi sert d'aller ainsi dans les jours, les mois, les années, toujours plus faible, toujours meurtri ? Pourquoi faut-il que les lendemains soient toujours plus amers que les jours passés qui le sont déjà trop ?
    La petite fille de Monsieur Linh, éd. Stock
  • [...] ça, c'est la grande connerie des hommes, on se dit toujours qu'on a le temps, qu'on pourra faire cela le lendemain, trois jours plus tard, l'an prochain, deux heures après. Et puis tout meurt. On se retrouve à suivre des cercueils [...]
    Les âmes grises, éd. Stock
  • Une foule, c'est quoi ? c'est rien, des pécores inoffensives si on leur cause yeux dans les yeux. Mais mis ensemble, presque collés les uns sur les autres, dans l'odeur des corps, de la transpiration, des haleines, la contemplation des visages, à l'affût du moindre mot, juste ou pas, ça devient de la dynamite, une machine infernale, une soupière à vapeur prête à péter à la gueule si jamais on la touche.
    Les âmes grises, éd. Stock
  • On sait toujours ce que les autres sont pour nous, mais on ne sait jamais ce que nous sommes pour les autres.
    Les âmes grises, éd. Stock
  • La mémoire est curieuse : elle retient des choses qui ne valent pas trois sous. Pour le reste, tout passe à la grande fosse.
    Les âmes grises, éd. Stock
  • Les bonnes gens partent vite. Tout le monde les aime bien, la mort aussi. Seuls les salauds ont la peau dure. Ceux-là crèvent vieux en général, et parfois même dans leur lit. Tranquilles.
    Les Âmes grises, éd. Stock
  • L'acte d'écriture est un moyen d'explorer chaque parcelle d'humanité et d'inhumanité.