• La plus grande liberté naît de la plus grande rigueur.
  • Les mots sont des planches jetées sur un abîme, avec lesquels on traverse l'espace d'une pensée, et qui souffrent le passage et non point la station.
  • Chaque homme sait une quantité prodigieuse de choses qu'il ignore qu'il sait.
  • Je ne sais pas ce qu'est la conscience d'un sot, mais celle d'un homme d'esprit est pleine de sottises.
  • J'aime mieux être lu plusieurs fois par un seul qu'une fois par plusieurs.
  • Plaire à soi est orgueil ; aux autres, vanité.
  • L'esprit condamne tout ce qu'il n'envie pas.
  • Le style résulte d'une sensibilité spéciale à l'égard du langage. Cela ne s'acquiert pas, mais cela se développe.
  • Ce que nous appelons « une œuvre d'art » est le résultat d'une action dont le but fini est de provoquer chez quelqu'un des développements infinis.
  • Chacun dissimule quelque chose à quelqu'un, et chacun, quelque chose à soi-même.
    Mauvaises pensées et autres (1942)
  • La politique consiste dans la volonté de conquête et de conservation du pouvoir ; elle exige par conséquent une action de contrainte ou d'illusion sur les esprits... L'esprit politique finit toujours par être contraint de falsifier...
  • La politique, c'est l'art de faire croire aux gens qu'ils gouvernent eux-mêmes.
  • Quand on dit que les mêmes causes produisent les mêmes effets, on ne dit rien. Car les mêmes choses ne se reproduisent jamais - et d'ailleurs on ne peut jamais connaître toutes les causes.
  • L'élégance, c'est la science de ne pas faire de faute et de paraître absolument naturel en le faisant.
  • On ne pense réellement à soi et l'on est soi que quand on ne pense à rien.
    Mauvaises pensées et autres