Paul Nizan ( - ) est un romancier, essayiste, journaliste et traducteur français. Normalien et agrégé de philosophie, il rejoint brièvement le Parti communiste français en 1927 avant de le quitter en 1939 après le pacte germano-soviétique. Engagé dans le débat intellectuel de son époque, il écrit des romans et des essais marqués par une critique du monde bourgeois et une réflexion sur l'aliénation. Parmi ses œuvres majeures figurent Aden Arabie (1931), récit autobiographique dénonçant l'hypocrisie sociale, Les Chiens de garde (1932), pamphlet contre les philosophes défendant l'ordre établi et Antoine Bloyé (1933), roman inspiré de la vie de son père. Mobilisé en 1939, il meurt en mai 1940 lors de la bataille de Dunkerque. Pour aller plus loin, voir le site qui lui est consacré.
  • Vieillir, c'est (entre autres choses, toutes moins graves) trouver indispensable la vérification des hypothèses.
    La Conspiration, éd. Gallimard
  • La fonction du philosophe consiste exclusivement dans la profanation des idées.
    La Conspiration, éd. Gallimard
  • Le voyage est une suite de disparitions irréparables.
  • Il n'y a pas d'âge pour la sagesse, qui est un acte orientant tout l'homme vers sa vérité, une conversion et un arrachement.
    Les Matérialistes de l'Antiquité, éd. Maspero
  • J'avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c'est le plus bel âge de la vie.
    Aden Arabie
  • La bourgeoisie travaillant pour elle seule, exploitant pour elle seule, massacrant pour elle seule, il lui est nécessaire de faire croire qu’elle travaille, qu’elle exploite, qu’elle massacre pour le bien final de l’humanité. Elle doit faire croire qu’elle est juste.
    Les Chiens de garde (1932)
  • Tout bourgeois se sent élu.
    Les Chiens de garde, éd. Agone
  • Le rapport de subordination que la discipline institue en vue de la guerre se tourne dans la paix en rapport de servilité.
    La Conspiration, éd. Gallimard
  • Il n'y a qu'une espèce valide de voyages, qui est la marche vers les hommes.