• Nous vivons à la merci de certains silences.
  • J'ai toujours été attiré par le fait de supprimer beaucoup de choses dans ce que j'écrivais, pour faire des espèces de trous de silence. Certains écrivains peuvent avoir un style baroque. Moi, ma pente naturelle est de supprimer beaucoup de choses, de faire des ellipses. En littérature, il faut qu'il y ait des trouées de silence. Quand il y a trop de choses, le lecteur risque d'être étouffé. Il faut lui laisser un espace. C'est lui-même qui achève le livre, en fait.
    France Inter, 5 octobre 2021
  • J'ai toujours pensé que le passé, ou le temps qui s'écoule, est une masse d'oubli où ressurgissent quelques petites bribes. Ce qui occupe la mémoire, c'est un nuage d'oubli. Évidemment, il y a de temps en temps des petites bribes, des éclats qui remontent à la surface mais la principale matière, c'est quand même l'oubli.
    France Inter, 5 octobre 2021
  • J'ai toujours pensé que pour faire sentir une atmosphère romanesque, presque imaginaire, il fallait s'appuyer sur des détails très précis. C'est comme dans certains tableaux surréalistes. On prend une rue qui peut paraître banale, à force de l'observer, cela devient presque surréel.
    France Inter, 5 octobre 2021
  • La vie serait bien monotone si l'on avait toujours l'esprit de sérieux.
    Quartier perdu, éd. Gallimard
  • Vous voudriez oublier le passé mais votre promenade vous ramène sans cesse aux carrefours douloureux.
    La Ronde de nuit, éd. Gallimard
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