Olivier de Kersauson, né le , est un navigateur et écrivain français. Equipier d'Eric Tabarly de 1967 à 1974, il se lance ensuite seul dans différentes aventures en prenant part à différentes courses en solitaire ou avec équipage.
  • Notre monde est en train de beaucoup changer : il se construit peu à peu émotionnellement avec des réactions qui relèvent de la transmission immédiate de la perception de l'émotion, d'où le buzz, le tweet… On réagit immédiatement à un événement sans en analyser la portée, la densité, l'effrayant ou la magie. On perçoit, me semble-t-il, de moins en moins la capacité qu'ont à nous construire les événements que nous traversons. J'ai l'impression que c'est à celui qui va être égratigné le plus vite, qui va crier le plus vite parce qu'il a été égratigné, et que personne ne va réfléchir au fond sur ce qui se passe ou sur ce qui vient de se passer. C'est comme s'il fallait sans cesse lever le doigt à tout prix et à toute vitesse. À force, on émousse la sensibilité mais surtout la réflexion. D'où cette incroyable et fameuse primarité devant les réactions. Et si on ironise sur le fait, on prive les autres de leur réaction, donc on est considéré comme un ennemi. Il me semble qu'il y a perte de l'humour et du sarcasme. Tout devient interdit. C'est une maladie ultra-contemporaine.
  • Je suis en accord avec moi-même. C'est le b.a.-ba des choses. C'est formidable de pouvoir vivre en harmonie avec soi-même, avec ses pensées et ses actes : c'est finalement un des secrets du bonheur.
    Veritas tantam, éd. Le cherche midi
  • Il n'y a pas de passé, il n'y a qu'un présent et un avenir, et nous devons profiter du présent comme des gorets, et l'avenir il faut espérer qu'on va pouvoir continuer à en profiter comme des gorets. Le reste, c'est de la couille de rat… Lorsque l'air du matin frais t'amène un chant d'oiseau, lorsque tu entends le son des cloches d'une église, lorsque tu as une odeur de pain chaud dans la rue, tout est à prendre, tous est bon.
    Veritas tantam, éd. Le cherche midi
  • Il n'y a rien de très important à part le moment d'être heureux.
    Veritas tantam, éd. Le cherche midi
  • La plupart des gens qui se suicident n'ont aucune raison de se suicider sauf la leur. Et on n'est pas dans leur cerveau, donc on ne peut pas intervenir… C'est le mystère de l'autre. Quand on se suicide, c'est qu'on ne peut pas faire autrement, on n'a aucune possibilité de faire autrement.
    Veritas tantam, éd. Le cherche midi
  • L'homme est souvent décevant, mais parfois époustouflant.
  • La solitude, ça ne m'impressionne pas du tout. Au contraire, j'aime bien ça, ça ressemble à la vie réelle. Quand l'instant est grave, important ou difficile, on est seul.. toujours.
  • Je pense que le lever du soleil quotidien est une sanctification de notre chance de vivre. Je vis tous les jours en me disant : tout bouge encore, tout marche aujourd'hui, pourvu que ça dure.
  • Je crois qu'on appartient aux endroits qu'on aime.
  • Quand quelqu'un me fait rire, je prends ça comme un cadeau.
  • Je dois disposer d'une sensibilité qui fait que l'emmerdeur m'apparaît tôt, je le détecte vite.
  • Ce sont les voiliers qui ont découvert le monde, et ils charrient dans leur sillage bien des légendes.
    Homme libre, toujours tu chériras la mer
  • La miséricorde est un principe général de conduite à l'usage de ceux qui ne veulent pas abdiquer devant la lâcheté, le doute et la bêtise.
    Ocean's Songs, Ed. le cherche midi
  • La miséricorde, c'est la tendresse et l'émotion devant l'impuissance de l'autre.
    Ocean's Songs, Ed. le cherche midi
  • Faire le tour du monde à la voile, c'est aller voir de près l'exactitude du décor sur la croûte terrestre et, comme un chat, marcher en équilibre sur toutes les gouttières du monde.
    Ocean's Songs, Ed. le cherche midi
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