Olivier de Kersauson, né le , est un navigateur et écrivain français. Equipier d'Eric Tabarly de 1967 à 1974, il participe à de nombreuses courses et bat plusieurs records de traversée en solitaire et en équipage. Parmi ses exploits : deux records dans le Trophée Jules-Verne (1997, 2004) ou le record San Francisco-Yokohama à la voile (2006). Surnommé "l'Amiral", Olivier de Kersauson est connu pour son franc-parler et son style flamboyant. Il publie plusieurs livres relatant ses aventures maritimes et ses réflexions sur la vie.
Au-delà de la voile, il s'illustre dans les médias comme chroniqueur radio et animateur TV. Son personnage haut en couleur et ses prises de position parfois polémiques en font une figure médiatique appréciée du public.
  • Notre monde est en train de beaucoup changer : il se construit peu à peu émotionnellement avec des réactions qui relèvent de la transmission immédiate de la perception de l'émotion, d'où le buzz, le tweet… On réagit immédiatement à un événement sans en analyser la portée, la densité, l'effrayant ou la magie. On perçoit, me semble-t-il, de moins en moins la capacité qu'ont à nous construire les événements que nous traversons. J'ai l'impression que c'est à celui qui va être égratigné le plus vite, qui va crier le plus vite parce qu'il a été égratigné, et que personne ne va réfléchir au fond sur ce qui se passe ou sur ce qui vient de se passer. C'est comme s'il fallait sans cesse lever le doigt à tout prix et à toute vitesse. À force, on émousse la sensibilité mais surtout la réflexion. D'où cette incroyable et fameuse primarité devant les réactions. Et si on ironise sur le fait, on prive les autres de leur réaction, donc on est considéré comme un ennemi. Il me semble qu'il y a perte de l'humour et du sarcasme. Tout devient interdit. C'est une maladie ultra-contemporaine.
  • Je suis en accord avec moi-même. C'est le b.a.-ba des choses. C'est formidable de pouvoir vivre en harmonie avec soi-même, avec ses pensées et ses actes : c'est finalement un des secrets du bonheur.
    Veritas tantam, éd. Le cherche midi
  • Il n'y a pas de passé, il n'y a qu'un présent et un avenir, et nous devons profiter du présent comme des gorets, et l'avenir il faut espérer qu'on va pouvoir continuer à en profiter comme des gorets. Le reste, c'est de la couille de rat… Lorsque l'air du matin frais t'amène un chant d'oiseau, lorsque tu entends le son des cloches d'une église, lorsque tu as une odeur de pain chaud dans la rue, tout est à prendre, tous est bon.
    Veritas tantam, éd. Le cherche midi
  • Il n'y a rien de très important à part le moment d'être heureux.
    Veritas tantam, éd. Le cherche midi
  • La plupart des gens qui se suicident n'ont aucune raison de se suicider sauf la leur. Et on n'est pas dans leur cerveau, donc on ne peut pas intervenir… C'est le mystère de l'autre. Quand on se suicide, c'est qu'on ne peut pas faire autrement, on n'a aucune possibilité de faire autrement.
    Veritas tantam, éd. Le cherche midi
  • L'homme est souvent décevant, mais parfois époustouflant.
  • Faire rire quelqu'un, c'est une formidable complicité. Quand quelqu'un me fait rire, je prends ça comme un cadeau.
  • La solitude, ça ne m'impressionne pas du tout. Au contraire, j'aime bien ça, ça ressemble à la vie réelle. Quand l'instant est grave, important ou difficile, on est seul.. toujours.
  • La seule musique à laquelle je suis sensible est la musique de la vie.
    De l'urgent, du presque rien et du rien du tout, éd. du Cherche Midi
  • C'est dans l'action qu'on reconnaît un homme. Uniquement dans l'action.
    De l'urgent, du presque rien et du rien du tout, éd. du Cherche Midi
  • Alcool : Consommé par les hommes, il permet aux femmes de trouver l'amour vers trois heures du matin.
    De l'urgent, du presque rien et du rien du tout, éd. du Cherche Midi
  • Ce qui fait le prix de l'amitié, pour moi, c'est une choses indépendante de la couleur, de la religion, etc. C'est justement quand on va percer à jour, chez l'autre, un sens de l'éthique qui est partageable.
    De l'urgent, du presque rien et du rien du tout, éd. du Cherche Midi
  • Analphabète : Individu définitivement épargné de la lecture de Jean-Paul Sartre.
    De l'urgent, du presque rien et du rien du tout, éd. du Cherche Midi
  • J'ai toujours tenu en suspicion les sentiments d'appartenance à un groupe, une caste… […] La reconnaissance systématique d'appartenance à une caste est une privation d'enrichissement par la qualité de la caste voisine. C'est idiot en somme.
    De l'urgent, du presque rien et du rien du tout, éd. du Cherche Midi
  • Le mot "national" représentait, jusqu'à une certaine époque, le bien commun. Aujourd'hui, il signifie : le bien qui n'appartient à personne ! C'est une énorme bascule.
    De l'urgent, du presque rien et du rien du tout, éd. du Cherche Midi
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