Nicolas Bouvier (6 mars 1929 - 17 février 1998) est un écrivain, photographe, iconographe et voyageur suisse. En 1953, il réalise un voyage marquant en voiture avec son ami peintre Thierry Vernet, de Belgrade à Kaboul, ce qui donnera lieu à son œuvre majeure L'Usage du monde (1963). Amoureux de l'Asie, il passe du temps au Japon entre 1955 et 1956, une expérience qui servira de source d'inspiration pour Chronique japonaise (1975). En 1955, il se rend également à Ceylan, un voyage ardu qu'il racontera dans Le Poisson-Scorpion (1982). Nicolas Bouvier exerce en tant qu'iconographe et photographe pour plusieurs institutions culturelles à Genève. Ses photos capturent avec sensibilité les pays visités et leurs habitants. Son écriture, à la fois précise et poétique, mêle observations ethnographiques et réflexions personnelles.
  • En revenant de voyage nous sommes comme des galions pleins de poivre et de muscade et d'autres épices précieuses, mais une fois revenu au port, nous ne savons jamais que faire de notre cargaison.
  • En route, le mieux c'est de se perdre. Lorsqu'on s'égare, les projets font place aux surprises et c'est alors que le voyage commence.
  • C'est le propre des longs voyages que d'en ramener tout autre chose que ce qu'on y est allé chercher.
  • Un voyage se passe de motif. Il ne tarde pas à prouver qu'il se suffit à lui-même. On croit qu'on va faire un voyage mais bientôt, c'est le voyage qui vous fait ou vous défait.
    L'Usage du monde, éd. Payot
  • Fainéanter dans un monde neuf est la plus absorbante des occupations.
    L'usage du monde, éd Payot
  • Alors qu'en Occident, l'abandon aux choses est considéré comme une attitude passive, en Asie, il s'agit de suivre et d'épouser le courant vital.
    Le Poisson scorpion, éd. Gallimard
  • Prendre son temps est le meilleur moyen de n'en pas perdre.
    L'Usage du monde, éd. Payot
  • Être heureux me prenait tout mon temps. D’ailleurs nous ne sommes pas juges du temps perdu.