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En réalité, dans l'amour il y a une souffrance permanente, que la joie neutralise, rend virtuelle, ajourne.
En réalité, dans l'amour il y a une souffrance permanente, que la joie neutralise, rend virtuelle, ajourne.
Le souvenir d'une certaine image n'est que le regret d'un certain instant ; et les maisons, les routes, les avenues, sont fugitives… comme les années.Du côté de chez Swann (1913)
Si un peu de rêve est dangereux, ce qui en guérit, ce n'est pas moins de rêve, mais plus de rêve, mais tout le rêve. Il importe qu'on connaisse entièrement ses rêves pour n'en plus souffrir…À l'ombre des jeunes filles en fleurs (1918)
Ne pas la comprendre n'a jamais fait trouver une plaisanterie moins drôle.À l'ombre des jeunes filles en fleurs
Il ne faut jamais discuter sur les romans ni sur les pièces de théâtre. Chacun a sa manière de voir et vous pouvez trouver détestable ce que j'aime le mieux.Du côté de chez Swann (1913)
Notre amour de la vie n'est qu'une vieille liaison, dont nous ne savons pas nous débarrasser.
J'aspire longuement la bouche collée à ma main le parfum qui, dans la chaleur du souvenir, exhale d'épaisses bouffées de tendresse, de bonheur et de toi.Les Plaisirs et les Jours (1896)
Nous voudrions qu'un écrivain nous donnât des réponses, quand tout ce qu'il peut faire est de nous donner des désirs.
Il ne peut pas avoir de calme dans l'amour, puisque ce qu'on a obtenu n'est jamais qu'un nouveau point de départ pour désirer davantage.À l'ombre des jeunes filles en fleurs (1918)
Laissons les jolies femmes aux hommes sans imagination.Albertine disparue, éd. Gallimard
Les vivants ne sont que des morts qui ne sont pas encore entrés en fonction.
Les femmes sont les instruments interchangeables d'un plaisir toujours identique.
Il n'y a peut-être pas de jours de notre enfance que nous ayons si pleinement vécus que ceux que nous avons cru laisser sans les vivre, ceux que nous avons passés avec un livre préféré.Préface de Sésame et les lys de John Ruskin (1906)
Les paradoxes d'aujourd'hui sont les préjugés de demain.
La constance d'une habitude est en rapport avec son absurdité.