Léon Daudet (16 novembre 1867 - 30 juin 1942) est un écrivain, journaliste et homme politique français. Fils d'Alphonse Daudet, il hérite d'un talent littéraire marqué par une plume acérée et une pensée virulente. Proche des milieux monarchistes et réactionnaires, il cofonde en 1908 avec Charles Maurras le journal L'Action française, tribune royaliste influente où il dénonce la République et défend l'idée d'une restauration monarchique.
Romancier et essayiste prolifique, il excelle dans les portraits incisifs et les pamphlets, fustigeant ses adversaires avec une verve unique. Parmi ses œuvres majeures, L'Hérédo (1916) et Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux témoignent de son érudition et de son goût pour la polémique. Sa carrière politique est marquée par des engagements fervents, mais aussi des controverses, notamment son rôle dans l'affaire Dreyfus. Exilé en Belgique en 1927, il revient en France en 1930 et demeure une figure controversée du XXe siècle.
  • Commémorer la Révolution française est un peu comme célébrer le jour où on a attrapé la scarlatine.
  • Atteindre le doute du doute, c'est le commencement de la certitude.
  • Le suffrage universel est stupide. Il n'a ni yeux, ni oreilles, ni odorat, ni même toucher. Il n'a qu'un ventre, que des appétits, que des besoins immédiats et sommaires.
    Souvenirs politiques, éd. Éditions Albatros
  • [...] on se dit que mieux vaudrait jouer, tous les quatre ans, le sort de ce pays à pile ou face. Il y aurait plus de chances heureuses. Celles-ci sont éliminées, sauf incident des élections législatives, par la pression d'une machine administrative asservie aux intérêts les plus immédiats et aux passions les plus viles. C'est la lie qui remonte automatiquement dans la bouteille et qui, une fois remontée, fait la loi, fait les lois.
    Souvenirs politiques, éd. Éditions Albatros
  • Les seules ententes internationales possibles sont des ententes gastronomiques.
  • Une expérience bien faite est toujours positive.