Julio Florencio Cortázar Descotte, dit Julio Cortázar (26 août 1914 - 12 février 1984) est un écrivain et traducteur argentin, considéré comme l'une des figures majeures de la littérature latino-américaine du XXe siècle. Né à Ixelles, en Belgique, il passe son enfance en Argentine, où il étudie la littérature et devient professeur. En 1951, il s'installe à Paris, ville qui devient son lieu de résidence principale et une source d'inspiration majeure. Julio Cortázar est connu pour ses récits innovants et son rejet des conventions narratives traditionnelles. Son roman Marelle (1963) est un chef-d'œuvre expérimental qui offre plusieurs parcours de lecture. Il a également écrit des nouvelles célèbres, comme celles de Bestiario (1951) et Final del juego (1956), qui mêlent réalisme et fantastique. En tant que traducteur, il a notamment travaillé pour l’UNESCO.
  • Genre : Homme
  • Nationalité : Argentin
  • Professions : Écrivain, Traducteur
  • Date de naissance : 26 août 1914
  • Date de décès : 12 février 1984
  • Les mots ne suffisent jamais quand ce que vous avez à dire déborde de l'âme.
  • Faire du lecteur un complice, un compagnon de route. Le faire coïncider avec l'écriture puisque la lecture abolira le temps du lecteur, et le transportera vers celui de l’auteur.
    Marelle, éd. Gallimard
  • Je me demande, quant à moi, si je parviendrai une bonne fois à faire comprendre que le véritable et l'unique personnage qui m'intéresse c'est le lecteur, dans la mesure où un peu de ce que j'écris devrait contribuer à le modifier, à le faire changer de position, à le dépayser, à l'aliéner.
    Marelle, éd. Gallimard
  • À quoi servent l'inspiration et le talent quand le public n'est pas à la hauteur de l'artiste, bordel de merde ?
    « Territoires », dans Nouvelles, histoires et autres contes, éd. Gallimard
  • Les écrivains démultiplient les possibilités de la langue, l'amènent à sa limite, cherchant toujours une expression plus immédiate, plus proche du fait en soi qu'ils sentent et veulent manifester, c'est-à-dire une expression non esthétique, non littéraire, non idiomatique. L'écrivain est l'ennemi potentiel - et aujourd'hui bien réel - de la langue. Le grammairien le sait et c’est pour cela qu'il est toujours vigilant, dénonçant les abus et les transgressions, effrayé par cette lente dislocation d'un mécanisme que lui conçoit, ordonne et fixe comme une parfaite, une infaillible machine d'énonciation.
    « Théorie du tunnel. Notes pour une situation du surréalisme et de l’existentialisme » (1947)
  • En littérature, il n'y a pas de bons sujets ni de mauvais sujets, il y a seulement un bon ou un mauvais traitement du sujet.
    « Quelques aspects du conte », dans Nouvelles, histoires et autres contes, éd. Gallimard
  • Un bon sujet attire tout un système de relations connexes, fait coaguler chez l'auteur, et plus tard chez le lecteur, une terrible quantité de notions, de choses entrevues, de sentiments; un bon sujet est comme un soleil, un astre autour duquel tourne un système planétaire dont, souvent, on n'avait pas conscience jusqu'à ce que l'auteur, astronome de mots, nous en révèle l'existence. […] un bon sujet a quelque chose du système atomique, du noyau autour duquel tournent les électrons.
    « Quelques aspects du conte », dans Nouvelles, histoires et autres contes, éd. Gallimard
  • Cet homme qui, à un moment donné, choisit un sujet et en fait un conte sera un grand auteur si son choix contient – parfois sans qu'il ne le sache consciemment – cette fabuleuse ouverture de l'infime à l'immense, de la limite individuelle à l'essence même de la condition humaine. Tout conte amené à perdurer est comme la graine où dort l'arbre gigantesque. L'arbre grandira en nous, donnera de l'ombre dans notre mémoire.
    « Quelques aspects du conte », dans Nouvelles, histoires et autres contes, éd. Gallimard
  • Tout ce que j'ai écrit, aussi bien dans ma jeunesse qu'avant-hier, a été écrit d'un point de vue qui ne tient absolument pas compte d'un éventuel lecteur. C'est une sorte de règlement de comptes entre quelque chose qui rôde autour de moi, qui exige de moi une expression littéraire, et moi-même. Autrement dit : l'écrivain est véritablement seul dans le ring.
    Entretiens avec Omar Prego, éd. Gallimard
  • La lâcheté tend à projeter sur les autres la responsabilité qu'on refuse.
    Façons de perdre, éd. Gallimard
  • Nous devrions vivre le présent de telle façon que le futur soit le plus riche possible de passé.
  • Parfois, on n'a pas besoin de quelqu'un pour nous réparer. Parfois, on a juste besoin de quelqu'un qui nous aime pendant qu'on se répare.