• La vie est d'une brièveté brutale et nous souhaitons bien manger ; pour cela, il nous faut rejoindre les grandes métropoles ou, mieux encore, la France.
    Un sacré gueuleton, éd. Flammarion
  • […] un gourmand est un individu capable de continuer de manger quand il n'a plus faim, et un gourmand dénué d'un sens aigu du comique n'est qu'un cochon répugnant.
    Un sacré gueuleton, éd. Flammarion
  • La grande cuisine a des règles destinées à ceux qui aiment les règles. Pour l'essentiel, ces règles m'ont jeté dans les bras des bistrots. Si l'on m'annonçait que je n'avais plus que six mois à vivre, j'irais aussitôt à Lyon faire la tournée des bistrots dans une énorme poussette manœuvrée par un végétarien.
    Un sacré gueuleton, éd. Flammarion
  • Pour bon nombre d'entre nous, aucune question ne domine plus notre quotidien que : "Y a quoi au déjeuner ?" Puis, quand celle-ci a trouvé sa réponse : "Y a quoi au dîner ?" Certains murmurent que tout cet intérêt porté à l'alimentation en Amérique est vraiment excessif, mais je ne partage pas cet avis. La bonne bouffe est une arme salutaire pour lutter contre la vie pourrie que nous menons.
    Un sacré gueuleton, éd. Flammarion
  • Il en va de la nourriture comme du sexe, des bains, du sommeil et de la boisson : leurs effets ne durent pas. Toutes ces choses se répètent, mais sont en nombre fini. La vie est une expérience proche de la mort et notre esprit tortueux est prêt à tout pour en accroître l'intérêt.
    Un sacré gueuleton, éd. Flammarion
  • Un cuisinier : C'est un homme capable d'inventer ce que l'on n'a pas mangé chez les autres.
    Un sacré gueuleton, éd. Flammarion
  • [...] j'aime les bons livres et les bons films, mais ils sont aussi rares que des républicains honnêtes.
    Un sacré gueuleton, éd. Flammarion
  • En réalité, je ne suis bien sûr qu'un romancier et un poète, ce que j'ai toujours été depuis le jour où, à quatorze ans, j'ai lu John Keats et pris conscience de ma vocation. J'ai aussitôt entrepris de découvrir ce territoire qui, je l'ai très vite deviné, incluait les femmes, la nature et le vin, un triumvirat constituant l'épine dorsale de la littérature, sans parler d'une vie roborative.
    Un sacré gueuleton, éd. Flammarion
  • Tout est possible sauf la paix dans le monde.
  • Comment d'humbles raisins peuvent-ils produire un nectar aussi délicieux avec la coopération de l'alchimie humaine ? Boire du vin dépasse les errements du langage et des nombres, pour trouver l'intégralité de son essence, comme la sexualité, au royaume des sens.
    Un sacré gueuleton, éd. Flammarion
  • Nous sommes les lieux où nous avons été, ils font partie de nous.
  • Un romancier est le cartographe d'un pays imaginaire qu'il peuple bon gré mal gré et où il construit un paysage.
    Un sacré gueuleton, éd. Flammarion
  • Donner une voix aux gens qui n'en n'ont pas, je crois que c'est ça, la responsabilité de l'écrivain.
  • À vrai dire, ouvrir une bonne bouteille est l'activité qui pour moi s'approche le plus d'un sacrement, car adolescent j'ai renoncé à la religion institutionnalisée quand un pasteur baptiste m'a déclaré que la musique de Mozart était "satanique".
    Un sacré gueuleton, éd. Flammarion
  • Le truc le plus dur pour les gens, c'est la vie non vécue.