Jean Guéhenno, né Marcel-Jules-Marie Guéhenno, (25 mars 1890 - 22 septembre 1978) est un écrivain et critique littéraire français. Pendant l'entre-deux-guerres, il dirige la revue "Europe" et s'engage pour une littérature socialement responsable. Durant l'Occupation, il refuse toute collaboration et participe à la Résistance intellectuelle, publiant clandestinement sous le pseudonyme de Cévennes. Son œuvre, marquée par un humanisme engagé, comprend des essais, des journaux et des biographies. "Journal des années noires" (1947) témoigne de la vie sous l'Occupation. Il écrit aussi sur Rousseau, Hugo et Michelet.
Jean Guéhenno est élu à l'Académie française en 1962.
  • On défend bien plus férocement sa chance que son droit.
  • Il n'y aura pas d'Europe tant qu'elle ne sera pas dans le cœur et l'esprit des hommes comme leur nouvelle patrie et tant qu'ils n'auront pas décidé de vivre ensemble, coûte que coûte, pour leur dignité et leur bonheur.
    Je vous écris d'Europe, chroniques du Figaro 1946-1977
  • Je connais maintenant la définition de la guerre : la guerre, c'est la mort des autres. On ne la laisse durer que parce que ce sont les autres qui la font et qui en meurent.
    La mort des autres, éd. Grasset
  • Nous vivons une vie, nous en rêvons une autre, mais celle que nous rêvons est la vraie…
    La Foi difficile, éd. Grasset
  • Nous aurions fait tout notre devoir de pédagogues, si nous avions donné aux jeunes gens quelques clés de la vie ; la curiosité est la principale, celle qui ouvre le plus de portes.
    Sur le chemin des hommes, éd. Grasset
  • Les peuples, comme les hommes, se mesurent à leurs rêves.
  • La vraie lecture commence quand on ne lit plus seulement pour se distraire et se fuir, mais pour se trouver.
    Carnets du vieil écrivain, éd. Grasset
  • Un livre est un outil de liberté. Nous y découvrons la vie d'un autre, soit l'auteur, soit l'un des personnages qu'il a créés, et nous l'examinons avec une bien autre instance et une bien autre loyauté que la nôtre propre, et ainsi devenons-nous un peu autres que nous-mêmes sans y prendre garde.
    Carnets du vieil écrivain, éd. Grasset
  • L'amour est cette merveilleuse chance qu'un autre vous aime encore, quand vous ne pouvez plus vous aimer vous-même.
  • Tout est sauvé si l'on demeure capable d'étonnement.
    La Foi difficile, éd. Grasset
  • On n'a pas d'autre maître que soi-même; il faut que ce maître soit dur.