Jean-François Revel, de son vrai nom Jean-François Ricard (19 janvier 1924 - 30 avril 2006) est un journaliste, écrivain et philosophe français. Né à Marseille, il étudie à l'École normale supérieure et obtient une agrégation de philosophie en 1945. Après avoir enseigné en France et à l'étranger, il se consacre au journalisme à partir des années 1950. Collaborateur de publications influentes comme L'Express et Le Point, il devient une figure majeure du débat public. Auteur prolifique, il publie des essais marquants, notamment Ni Marx ni Jésus (1970) et La Connaissance inutile (1988), où il critique les illusions idéologiques et défend les valeurs démocratiques. Son œuvre reflète une pensée libérale, souvent en opposition aux dogmatismes de son époque. Membre de l'Académie française à partir de 1997, Revel laisse un héritage intellectuel notable, marqué par son combat pour la liberté de pensée et la vérité. Il est le père du moine et écrivain bouddhiste Mathieu Ricard. Crédit photo : Levan Ramishvili
  • Le problème n'est pas de se tromper mais de persévérer dans l'erreur en la reconduisant, une fois qu'on a pu tirer les leçons de l'Histoire.
  • Rumeur : le plus vieux média du monde.
  • Seuls les bons professeurs forment les bons autodidactes.
  • Les fruits de la pratique spirituelle - la sérénité, la vigilance, la clarté de l'esprit - et ses manifestations extérieure - la bonté, le non-attachement, la patience - relèvent plus de la preuve que de la croyance.
  • Philosopher n’est pas régner sur les connaissances du reste du genre humain comme un lointain propriétaire terrien sur des domaines qu’il administre nonchalamment et ne visite jamais.
    Pourquoi des philosophes, éd. Robert Laffont
  • Les philosophes n'ont pas pour habitude de sous-estimer leur talent. À en croire chacun d'entre eux, l'humanité ne commence vraiment à penser qu'avec lui.
    Pourquoi des philosophes, éd. Robert Laffont
  • Agir, c'est se déterminer en fonction de la réalité et non point selon des possibilités qui en sont absentes. Sans doute cette réalité est-elle parfois médiocrement réjouissante, mais dans l'instant donné c'est précisément à cette médiocrité qu'il faut parfois savoir faire face.
    Ni Marx ni Jésus : de la seconde révolution américaine à la seconde révolution mondiale, éd. Robert Laffont
  • […] en politique ce n'est rien décider que de se décider en fonction ou en faveur de ce qui n'a aucune chance d'arriver. En d'autres termes, une solution politique réalisable offre toujours des inconvénients. Si donc on l'écarte sous ce prétexte, on n'en retiendra jamais aucune.
    Ni Marx ni Jésus : de la seconde révolution américaine à la seconde révolution mondiale, éd. Robert Laffont
  • En général, malheureusement, les qualités requises pour conquérir le pouvoir et pour le garder n’ont presque aucun rapport avec celles qui sont nécessaires pour l’exercer avec compétence et impartialité.
    Ni Marx ni Jésus : de la seconde révolution américaine à la seconde révolution mondiale, éd. Robert Laffont