• Pour écrire du merveilleux, il faut être soi-même émerveillé, ou l'avoir été et en garder le souvenir en dépit de tous les désenchantements de la vie.
  • Un monde sans péché est un monde diabolique. Un monde sans péché, sans douleur, c'est la victoire du diable. Dieu, c'est le péché, c'est la douleur.
    Le Mauvais Esprit, entretiens avec J.-E. Hallier, éd. Orban
  • Un amour est parfois encore plus vif depuis qu'il est devenu douloureux.
    Le Printemps de la vie, éd. Flammarion
  • Le vice du politicien c'est qu'il rabâche sans arrêt le même discours. Le propre des politiciens est de n'avoir rien à dire — puisque s'ils disaient ce qu'ils savent, ils ne seraient pas ce qu'ils sont.
    Le Mauvais Esprit, entretiens avec J.-E. Hallier, éd. Orban
  • L'homme est un atroce animal, à la fois insatiable, cruel et fou.
    Le Bonheur et autres idées, éd. Flammarion
  • On veut être aimé pour rien, malgré ses défauts et surtout malgré ses qualités.
    Le Bonheur et autres idées, éd. Flammarion
  • Il est infiniment doux de faire des projets avec l'homme qu'on aime, sût-on, au fond de soi, que ce sont des châteaux en Espagne. D'ailleurs sont-ce vraiment des châteaux en Espagne ? Vivre quelque chose par avance, c'est presque le vivre en réalité, cela fait autant plaisir ! Les rares hommes qui comprennent ce trait profond de la nature féminine sont extraordinairement aimés. Aimés comme seuls le sont les charlatans, qui promettent tout et ne tiennent rien. Les projets des femmes, c'est leur poésie.
    Les Horreurs de l'amour, éd. Gallimard
  • Les femmes sont des caméléons, des miroirs pour l'homme qu'elles aiment.
    Les Horreurs de l'amour, éd. Gallimard
  • Quand on est jeune, on est mal dans sa peau, mais on n'a mal nulle part. Quand on est vieux, on est bien dans sa peau, mais on a mal partout.
  • Il y a des gens qui passent toute leur vie sans savoir qui ils sont, d'autres qui ne se doutent de rien, d'autres qui ne se sont jamais donné la peine de jeter un coup d'œil sur le monde extérieur. L'univers est rempli d'inconscients et d'aveugles. Tantôt ils ont de la chance, tantôt ils n'en ont pas. C'est cela, le destin.
    Les Horreurs de l'amour, éd. Gallimard
  • Les plus belles années d'une vie sont celles qu'on ne connaît pas, qui arrivent, qu'on va vivre, pendant lesquelles on subira des métamorphoses dont on n'a pas idée, jusqu'à la grande métamorphose finale, aussi intéressante et désirable que les autres.
    Henri ou l'Éducation nationale, éd. Flammarion
  • Si l'amour est un maître, l'amitié est la plus discrète et la plus exquise des servantes.
    Pluche ou l'Amour de l'art, éd. Flammarion
  • On ne saurait trop se méfier de ses amis, de ses alliés, de ses frères. Généralement, c'est eux qui vous poignardent.
    La Gauche la plus bête du monde, éd. Flammarion
  • Les tourments de la jalousie, les chagrins d'amour proviennent de ce que l'on place en autrui le but de ses pensées et de ses sentiments. Tout se passe, quand cette créature vous trompe, comme si elle détruisait le plus précieux de vous.
    Le Fond et la Forme, éd. Gallimard
  • La vraie vie n'est pas d'aller s'enterrer à la campagne avec des imbéciles. La vraie vie c'est de voyager. Mais voyager comme autrefois, quand on restait parti dix ans ou trente ans, faute de moyens de transport pour revenir.
    Henri ou l'Éducation nationale, éd. Flammarion