Hannah Arendt ( - ) est une philosophe américaine d'origine allemande. Née dans une famille juive, elle fuit l'Allemagne nazie en 1933 pour la France, puis émigre aux États-Unis en 1941. Ses travaux portent principalement sur la nature du pouvoir, la politique, l'autorité et le totalitarisme. Son ouvrage majeur, "Les Origines du totalitarisme" (1951), analyse les racines du nazisme et du stalinisme. "La Condition de l'homme moderne" (1958) explore les concepts de vita activa et d'espace public. Sa couverture du procès d'Adolf Eichmann en 1961 donne naissance à "Eichmann à Jérusalem" (1963), où elle développe le concept controversé de "banalité du mal".
  • Genre : Femme
  • Nationalité : Américaine
  • Profession : Philosophe
  • Date de naissance : 14 octobre 1906
  • Date de décès : 4 décembre 1975
  • Le discours de ceux qui s'aiment est intrinsèquement poétique.
  • Le pouvoir total ne peut être achevé et préservé que dans un monde de réflexes conditionnés, de marionnettes ne présentant pas la moindre trace de spontanéité. L'homme ne peut être pleinement dominé qu'à condition de devenir un spécimen de l'espèce animale homme.
    Les Origines du totalitarisme
  • Les poètes trouveront et forgeront les mots dont nous vivons.
  • Si cela était possible, si on pouvait faire que chaque homme pense et juge par lui-même, alors il pourrait être possible de se passer de normes et de règles fixes.
  • La mort de l'empathie humaine est l'un des premiers signes et le plus révélateur d'une culture sur le point de sombrer dans la barbarie.
  • Le pardon est certainement l'une des plus grandes facultés humaines et peut-être la plus audacieuse des actions, dans la mesure où elle tente l'impossible - à savoir défaire ce qui a été - et réussit à inaugurer un nouveau commencement là où tout semblait avoir pris fin.
  • Contre l'imprévisibilité, contre la chaotique incertitude de l'avenir, le remède se trouve dans la faculté de faire et de tenir des promesses.
  • La poésie est ce qui est le plus proche la pensée.
  • Si nous n'étions pas liés par des promesses, nous serions incapables de conserver nos identités.
    Condition de l'homme moderne, éd. Calmann-Lévy
  • À l'heure actuelle, mon avis est que le mal n'est jamais "radical", qu'il est seulement extrême, et qu'il ne possède ni profondeur, ni dimension démoniaque. Il peut tout envahir et ravager le monde entier précisément parce qu'il se propage comme un champignon. Il "défie la pensée", comme je l'ai dit, parce que la pensée essaie d'atteindre à la profondeur, de toucher aux racines, et du moment qu'elle s'occupe du mal, elle est frustrée parce qu'elle ne trouve rien. C'est là sa "banalité".
    Eichmann à Jérusalem. Rapport sur la banalité du mal, éd. Gallimard
  • L'enfer n'est plus une croyance religieuse ou un fantasme, mais quelque chose d'aussi réel qu'une maison, une pierre ou un arbre.
  • Il n'y a d'histoire que parce que ce que nous faisons devient un destin pour les autres. Et dans la mesure où notre spontanéité ne cesse jamais, ce que nous avons nous-mêmes fait devient également notre destin.
  • Les mensonges sont souvent beaucoup plus plausibles, plus attrayants pour la raison que la réalité, puisque le menteur a le grand avantage de savoir à l'avance ce que le public souhaite ou s'attend à entendre.
  • Pour trouver sa place convenable dans le monde, l'œuvre d'art doit être soigneusement écartée du contexte des objets d'usage ordinaires.
    L'Humaine Condition, éd. Gallimard
  • Contre la chaotique incertitude de l'avenir, le remède se trouve dans la faculté de faire des promesses.
    Condition de l'homme moderne, éd. Calmann-Lévy
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