• Ceux qui dirigent le peuple sont aussi des sots : mais au lieu d'obéir à des hommes, ils obéissent à des principes, lesquels ne peuvent être que niais, stériles et faux, par cela même qu'ils sont des principes, c'est-à-dire des idées réputées certaines et immuables, en ce monde où l'on n'est sûr de rien, puisque la lumière est une illusion, puisque le bruit est une illusion.
  • La vie, voyez-vous, ça n'est jamais si bon ni si mauvais qu'on croit.
    Une vie
  • L'être moral de chacun de nous reste éternellement seul par la vie.
    Une vie
  • L'architecture, le plus incompris et le plus oublié des arts d'aujourd'hui, en est peut-être aussi le plus mystérieux et le plus nourri d'idées.
    Lassitude
  • L'œil... Tout l'univers est en lui, puisqu'il voit, puisqu'il reflète.
  • Ce que l'on aime avec violence finit toujours par vous tuer.
  • Nos yeux, nos oreilles, notre odorat, notre goût diffèrent, créent autant de vérités qu'il y a d'hommes sur la terre.
  • On pleure parfois les illusions avec autant de tristesse que les morts.
  • La parole éblouit et trompe, parce qu'elle est mimée par le visage, parce qu'on la voit sortir des lèvres, et que les lèvres plaisent et que les yeux séduisent. Mais les mots noirs sur le papier blanc, c'est l'âme toute nue.
    Notre cœur
  • Fuir, partir ; fuir les lieux connus, les hommes, les mouvements pareils aux mêmes heures, et les mêmes pensées, surtout…
    Au soleil (1884)
  • Le cœur a des mystères qu'aucun raisonnement ne pénètre.
  • La conquête des femmes est la seule aventure exaltante dans la vie d’un homme.
  • Le baiser frappe comme la foudre, l'amour passe comme un orage, puis la vie, de nouveau, se calme comme le ciel, et recommence ainsi qu'avant. Se souvient-on d'un nuage ?
    Pierre et Jean (1888)
  • Les seules femmes heureuses sur cette terre sont celles à qui nulle caresse ne manque. Elles vivent, celles-là, sans souci, sans pensées torturantes, sans autre désir que celui du baiser prochain qui sera délicieux.
  • Rien n'est plus doux, rien ne donne à la peau une sensation plus délicate, plus raffinée, plus rare que la robe tiède et vibrante d'un chat.