• La honte d'être un homme, y a-t-il une meilleure raison d'écrire ?
  • L'art, c'est ce qui résiste : il résiste à la mort, à la servitude, à l'infamie, à la honte.
    Pourparlers, éd. de Minuit
  • Ce n'est pas le manque ni la privation qui donne du désir : on ne manque que par rapport à un agencement dont on est exclu, mais on ne désire qu'en fonction d'un agencement où l'on est inclus.
    Dialogues, éd. Flammarion
  • Au lieu de participer à une entreprise de libération effective, la psychanalyse prend part à l'oeuvre de répression bourgeoise la plus générale, celle qui a consisté à maintenir l'humanité européenne sous le joug de papa-maman.
    Capitalisme et Schizophrénie : L'Anti-Œdipe, éd. Minuit
  • Les trois erreurs sur le désir s'appellent le manque, la loi et le signifiant. C'est une seule et même erreur, idéalisme qui forme une pieuse conception de l'inconscient. Et l'on a beau interpréter ces notions dans les termes d'une combinatoire qui fait du manque une place vide, et non plus une privation, de la loi une règle du jeu, et non plus un commandement, du signifiant un distributeur, et non plus un sens, on ne peut les empêcher de traîner derrière elles leur cortège théologique, insuffisance d'être, culpabilité, signification.
    Capitalisme et Schizophrénie : L'Anti-Œdipe, éd. Minuit
  • Être de gauche c'est d'abord penser le monde, puis son pays, puis ses proches, puis soi ; être de droite c'est l'inverse.
  • Le pouvoir exige des corps tristes. Le pouvoir a besoin de tristesse parce qu'il peut la dominer. La joie, par conséquent, est résistance, parce qu'elle n'abandonne pas. La joie en tant que puissance de vie, nous emmène dans des endroits où la tristesse ne nous mènerait jamais.
  • Plus on s'est trompé dans la vie, plus on donne de leçons.
  • L'art consiste à libérer la vie que l'homme a emprisonnée.
  • C'est que le désir n'est jamais trompé. L'intérêt peut être trompé, méconnu ou trahi, mais pas le désir.
    L'Anti-Œdipe, éd. de Minuit
  • Le système nous veut triste et il nous faut arriver à être joyeux pour lui résister.
    Conférence, 17 mai 1987
  • Dire je t'aime au lieu de dire je te désire, c'est se proposer une tâche infinie.
    Qu'est-ce fonder, cours d'hypokhâgne, lycée Louis-le-Grand, 30 novembre 1955
  • Le tyran c'est quelqu'un qui a besoin, avant tout, de la tristesse de ses sujets, parce qu'il n'y a pas de terreur qui n'ait une espèce de tristesse collective comme base.
    Cours, 9 septembre 1980
  • Le joueur ne perd que parce qu'il n'affirme pas assez, parce qu'il introduit le négatif dans le hasard, l'opposition dans le devenir et le multiplie.
    Nietzsche et la philosophie, éd. PUF
  • Le problème n'est plus d'amener les gens à s'exprimer mais de fournir des petits moments de solitude et de silence dans lesquels ils peuvent trouver quelque chose à dire.
    Pourparlers 1972 - 1990, Les Éditions de Minuit
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