Germaine Tillion (30 mai 1907 - 19 avril 2008) est une résistante et ethnologue française. Elle commence ses recherches dans les Aurès en Algérie de 1934 à 1940, se concentrant sur les cultures berbères. De retour à Paris en 1940, elle intègre le réseau de résistance du Musée de l'Homme et prend part à des missions de renseignement et d'évasion de détenus. Arrêtée en 1942, elle est envoyée à Ravensbrück où elle écrit secrètement une opérette, Le Verfügbar aux Enfers, qui constitue un témoignage précieux sur les conditions de détention. Libérée en 1945, elle reprend ses activités d'ethnologue et étudie les systèmes de camps de concentration nazis et soviétiques. Dans les années 1950, elle se penche sur la guerre d'Algérie et milite contre la torture ainsi que pour la libération des femmes algériennes. Son entrée au Panthéon en 2015 honore son double engagement d'intellectuelle et de résistante. Crédit photo : AureCou
  • Genre : Femme
  • Nationalité : Française
  • Profession : Ethnologue
  • Date de naissance : 30 mai 1907
  • Date de décès : 19 avril 2008
  • Le racisme est une peur devenue folle, et c'est ce qu'il faut éviter à tout prix si l'on veut que l'humanité survive.
  • Au terme de mon parcours, je me rends compte combien l'Homme est fragile et malléable. Rien n'est jamais acquis. Notre devoir de vigilance doit être absolu. Le mal peut revenir à tout moment, il couve partout et nous devons agir au moment où il est encore temps d'empêcher le pire.
  • L'humanité se compose de deux minorités, celle des brutes féroces et celle d'hommes de grand courage et de désintéressement. Entre ces extrêmes, l'immense majorité est composée de gens inoffensifs en temps de paix et de prospérité, dangereux à la moindre crise.
    Le Diable est-il libéral ? (1944)
  • Nous ne connaissons d'emblée qu'une cause qui nous est chère, celle de notre patrie, c'est par amour pour elle que nous nous sommes groupés, c'est pour essayer de maintenir sa foi et son espérance. Mais nous ne voulons pas, nous ne voulons absolument pas lui sacrifier la vérité, car notre patrie ne nous est chère qu'à la condition de ne pas devoir lui sacrifier la vérité. Notre cœur est engagé à fond dans la cause de la patrie, mais notre esprit doit rester vigilant et clair, prêt à juger contre nous-mêmes si c'est nécessaire.
    À la recherche du vrai et du juste. À propos rompus avec le siècle, éd. Le Seuil