Étienne de La Boétie (1er novembre 1530 - 18 août 1563) est un écrivain humaniste et un poète français. Il étudie le droit à l'université d'Orléans et devient conseiller au Parlement de Bordeaux à seulement 23 ans. Son œuvre majeure, "Discours de la servitude volontaire", écrite vers 1548, est une réflexion philosophique sur la nature du pouvoir et la soumission volontaire des peuples à la tyrannie. Ce texte influent interroge les mécanismes de la domination politique.
Il se lie d'une profonde amitié avec Michel de Montaigne en 1558, relation qui marquera profondément ce dernier qui lui rendit hommage dans ses Essais. La Boétie écrit également des poésies en latin et en français, dont les "Sonnets" dédiés à sa femme.
  • Genre : Homme
  • Nationalité : Française
  • Professions : Écrivain, Poète
  • Date de naissance : 1 novembre 1530
  • Date de décès : 18 août 1563
  • L'amitié naît d'une mutuelle estime et s'entretient moins par les bienfaits que par l'honnêteté.
  • J'aime ce qui me nourri : le boire, le manger, les livres.
  • Je voudrais seulement comprendre comment il se peut que tant d'hommes, tant de bourgs, tant de villes, tant de nations supportent quelquefois un tyran seul qui n'a de puissance que celle qu'ils lui donnent, qui n'a pouvoir de leur nuire qu'autant qu'ils veulent bien l'endurer, et qui ne pourrait leur faire aucun mal s'ils n'aimaient mieux tout souffrir de lui que de le contredire.
    Discours de la servitude volontaire
  • Pareillement les tyrans, plus ils pillent, plus ils exigent, plus ils ruinent et détruisent, plus on leur baille, plus on les sert, de tant plus ils se fortifient et deviennent toujours plus forts et plus frais pour anéantir et détruire tout ; et si on ne leur baille rien, si on ne leur obéit point, sans combattre, sans frapper, ils demeurent nus et défaits et ne sont plus rien, sinon que comme la racine, n’ayant plus d’humeur ou aliment, la branche devient sèche et morte.
    Discours de la servitude volontaire
  • Il y a trois sortes de tyrans. Les uns règnent par l’élection du peuple, les autres par la force des armes, les derniers par succession de race.
    Discours de la servitude volontaire
  • Il y a en l'homme une préférence pour la servitude volontaire, parce que la servitude est confortable et qu'elle rend irresponsable.
    Discours de la servitude volontaire
  • Pour que les hommes, tant qu'ils sont des hommes, se laissent assujettir, il faut de deux choses l'une : ou qu'ils y soient contraints, ou qu'ils soient trompés.
    Discours de la servitude volontaire
  • Soyez résolus de ne servir plus, et vous serez libres.
    Discours de la servitude volontaire
  • Il est incroyable de voir comme le peuple, dès qu'il est assujetti, tombe soudain dans un oubli si profond de sa liberté qu'il lui est impossible de se réveiller pour la reconquérir : il sert si bien, et si volontiers, qu'on dirait à le voir qu'il n'a pas seulement perdu sa liberté mais bien gagné sa servitude.
    Discours de la servitude volontaire