Émile Durkheim ( - ), est un sociologue français. Il s'oriente d'abord vers des études de philosophie avant de se tourner vers la sociologie, une discipline qu'il contribue à institutionnaliser en France. Il enseigne à l'université de Bordeaux puis à la Sorbonne, où il fonde la première revue de sociologie, L'Année sociologique. Durkheim développe des théories majeures sur la solidarité sociale, distinguant la solidarité mécanique des sociétés traditionnelles et la solidarité organique des sociétés modernes. Il est également connu pour ses travaux sur le suicide, qu'il analyse comme un phénomène social influencé par les forces collectives. Son approche méthodologique, axée sur l'étude des faits sociaux, fait de lui un pionnier du positivisme sociologique.
  • Genre : Homme
  • Nationalité : Française
  • Profession : Sociologue
  • Date de naissance : 15 avril 1858
  • Date de décès : 15 novembre 1917
  • Nous n'avons donc rien d'autre à faire qu'à faire pour le mieux.
  • Non pas que l'État ne puisse devenir despotique, oppresseur. Comme toutes les forces de la nature, s'il n'est limité par aucune puissance collective qui le contienne, il se développera sans mesure et deviendra à son tour une menace pour les libertés individuelles.
    L'État et la société civile (1916)
  • Il y a donc dans la religion quelque chose d'éternel qui est destiné à survivre à tous les symboles particuliers dans lesquels la pensée religieuse s'est successivement enveloppée. Il ne peut pas y avoir de société qui ne sente le besoin d'entretenir et de raffermir, à intervalles réguliers, les sentiments collectifs et les idées collectives qui font son unité et sa personnalité. Or cette réfection morale ne peut être obtenue qu'au moyen de réunions, d'assemblées, de congrégations où les individus, étroitement rapprochés les uns des autres, réaffirment en commun leurs communs sentiments ; de là, des cérémonies qui, par leur objet, par les résultats qu'elles produisent, par les procédés qui y sont employés, ne diffèrent pas en nature des cérémonies proprement religieuses.
    Les formes élémentaires de la vie religieuse
  • Une religion est un système solidaire de croyances et de pratiques relatives à des choses sacrées, c'est-à-dire séparées, interdites, croyances et pratiques qui unissent en une même communauté morale, appelée Église, tous ceux qui y adhèrent.
    Les formes élémentaires de la vie religieuse
  • Sur le chemin spirituel, il ne faut rien chercher qui serait extraordinaire. L'extraordinaire est dans la profondeur de l'ordinaire.
  • Quoique la société ne soit rien sans les individus, chacun d'eux est beaucoup plus un produit de la société qu'il n'en est l'auteur.
  • Il ne faut pas dire qu'un acte froisse la conscience commune parce qu'il est criminel, mais qu'il est criminel parce qu'il froisse la conscience commune.
    Définition du crime et fonction du châtiment
  • L'éducation a pour objet de superposer, à l'être individuel et asocial que nous sommes en naissant, un être entièrement nouveau. Elle doit nous amener à dépasser notre nature initiale : c'est à cette condition que l'enfant deviendra un homme.
  • La conscience collective est l'ensemble des croyances et des sentiments communs à la moyenne des membres d'une société.
  • Un fait social se reconnaît au pouvoir de coercition externe qu'il exerce ou est susceptible d'exercer sur les individus.
  • La religion n'est pas seulement un système d'idées, elle est avant tout un système de forces.
    Les Formes élémentaires de la vie religieuse