• À quoi la musique fait appel en nous, il est difficile de le savoir ; ce qui est certain c'est qu'elle touche une zone si profonde que la folie elle-même n'y saurait pénétrer.
    De l'inconvénient d'être né, éd. Gallimard
  • Il est inélégant de se plaindre de la vie quand on peut s'aménager une heure de solitude par jour.
    Carnets
  • C'est le propre des gens normaux que de considérer la mort comme surgissant de l'extérieur, et non comme une fatalité inhérente à l'être. L'une des plus grandes illusions consiste à oublier que la vie est captive de la mort.
  • On meurt depuis toujours et cependant la mort n'a rien perdu de sa fraîcheur.
  • La conscience est bien plus que l'écharde, elle est le poignard dans la chair.
    De l'inconvénient d'être né, éd. Gallimard
  • Le Requiem de Mozart. Un souffle de l'au-delà y plane. Comment croire, après une pareille audition, que l'univers n'ait aucun sens? Il faut qu'il en ait un.
  • A quoi bon fréquenter Platon, quand un saxophone peut aussi bien nous faire entrevoir un autre monde ?
    Syllogismes de l'amertume, éd. Gallimard
  • Je donnerais tous les paysages du monde pour celui de mon enfance.
  • L'on ne peut goûter à la saveur des jours que si l'on se dérobe à l'obligation d'avoir un destin.
  • Ne pouvant vivre qu'en deçà ou au-delà de la vie, l'homme est en bute à deux tentations : l'imbécillité et la sainteté : sous-homme et surhomme, jamais lui-même.
  • Exister, c'est fabriquer du passé.
    Cahiers 1957-1972, éd. Gallimard
  • On n'est malheureux que parce qu'on a une idée trop nette sur le bien et le mal.
  • L'historien qui se mêle de juger le passé fait du journalisme dans un autre siècle.
    De l'inconvénient d'être né, éd. Gallimard
  • La vie est supportable uniquement parce que l'on ne va pas jusqu'au bout.
  • La vie n'est possible que par les déficiences de notre imagination et de notre mémoire.