• La démence est la rançon de la sapience.
    Le paradigme perdu, éd. Seuil
  • Les croyances et les idées ne sont pas seulement des produits de l'esprit, ce sont aussi des êtres d'esprit ayant vie et puissance. Par là elles peuvent nous posséder.
  • L'histoire n'est rien d'autre que le lien aléatoire, complémentaire, concurrent et antagoniste, entre désordre et procès de complexification.
    Le paradigme perdu, éd. Seuil
  • Une société ne peut progresser en complexité que si elle progresse en solidarité.
  • La conscience n'est jamais assurée de surmonter l'ambiguïté et l'incertitude.
    Le paradigme perdu, éd. Seuil
  • L'homme porte le mystère de la vie qui porte le mystère du monde.
  • […] la culture, en tant que système génératif, constitue un quasi-code culturel, c'est-à-dire une sorte d'équivalent sociologique de ce qu'est le code génétique pour les êtres vivants.
    Le paradigme perdu, éd. Seuil
  • Le ressentiment est de la mémoire infectée.
  • La guerre est beaucoup plus qu'agression et conquête, c'est une suspension des contrôles de "civilisation", un déchaînement ubrique des forces de destruction. Et quand s'opposent , dans le jeu de la vie et de mort, non seulement des intérêts et des fureurs, mais aussi le sens de ce qui est sacré et maudit, de ce qui est juste et de ce qui est vrai, lorsque les dieux combattent avec les armées, le déferlement va jusqu'au génocide.
    Le paradigme perdu, éd. Seuil
  • Le trou noir par lequel notre civilisation pourrait s'effondrer est l'absence de pensée.
  • La poésie peut être écrite, mais aussi vécue ! Un état poétique provoque de la joie, de l'exaltation, de l'enthousiasme. C'est un état de transe douce... Il vient avec l'amour, les rencontres, la musique, la fraternité...
    Boomerang, France Inter, 10 juin 2021
  • Ce qui meurt aujourd'hui, ce n'est pas la notion d'homme, mais une notion insulaire de l'homme, retranché de la nature et de sa propre nature ; ce qui doit mourir, c'est l'auto-idolâtrie de l'homme, s'admirant dans l'image pompière de sa propre rationalité.
    Le paradigme perdu, éd. Seuil
  • À force de sacrifier l'essentiel à l'urgence, on finit par oublier l'urgence de l'essentiel.
  • Il ne faut pas croire que le présent est éternel, que tout est immobile. La vie humaine individuelle est une aventure, et la vie collective aussi ! L'inattendu est une composante permanente, avec laquelle j'ai appris à composer pendant mon adolescence
    Boomerang, France Inter, 10 juin 2021
  • Nous vivons un entremêlement de crises gigantesques comme des somnambules.