Edgar Morin, de son vrai nom Edgar Nahoum, né le , est un sociologue et philosophe français. Morin développe une approche transdisciplinaire, mêlant sociologie, anthropologie et philosophie. Son œuvre majeure, "La Méthode" (6 volumes, 1977-2004), propose une "pensée complexe" pour appréhender les défis du monde contemporain. Ses travaux abordent des thèmes variés : la mort, le cinéma, la culture de masse, l'écologie, l'éducation. Il plaide pour une réforme de la pensée et de l'enseignement, soulignant l'importance de relier les connaissances. Intellectuel engagé, Morin participe activement aux débats de société. Ses idées influencent de nombreux domaines, de la sociologie à la politique. À plus de 100 ans, il continue de publier et d'intervenir dans l'espace public. Crédit photo : Lisaetwikipedia
  • Chaque erreur doit être analysée, comprise : c'est une occasion extraordinaire de progresser. L'école enseigne beaucoup de certitudes, mais personne n'explique aux enfants que la vie est surtout faite d'incertitudes : santé, économie, guerres.
  • L'erreur la plus grave vient chez ceux qui se croient infaillibles.
  • Un savoir n'est pertinent que s'il est capable de se situer dans un contexte et la connaissance isolée d'un objet cesse d'être pertinente. Il ne s'agit pas de supprimer les disciplines, mais de les articuler, de les relier, et de leur donner une vitalité et une fécondité.
  • En fait, l'incompréhension de soi est une source très importante de l'incompréhension d'autrui. On se masque à soi-même ses carences et faiblesses, ce qui rend impitoyable pour les carences et faiblesses d'autrui.
  • On vit dans l'illusion d'un progrès de la connaissance par l'accroissement quantitatif des informations, mais la connaissance a régressé qualitativement dans son incapacité à relier ces informations.
  • Ce qu'est l'histoire : des émergences et des effondrements, des périodes calmes et des cataclysmes, des bifurcations, des tourbillons, des événements inattendus.
  • Une société ne peut progresser en liberté et en communauté que si elle progresse en solidarité.
  • La beauté n'est jamais superflue.
  • Plus on interdit plus on incite à la transgression.
  • La foule est un être collectif qui se forme dans certaines conditions psychologiques et démographiques, les individus deviennent cellules dans un organisme poly-cellulaire qui se déchaîne dans la ferveur, la fureur ou la panique.
  • Je ne crois pas à un effondrement généralisé des civilisations mais plutôt à divers effondrements et à des catastrophes multiples. Je crois à la possibilité conjointe d'un avenir technoscientifique prodigieux et d'un désastre humain généralisé. Il est déjà préfiguré : des vaisseaux spatiaux s'envolent vers d'autres planètes, le télescope spatial Hubble observe des objets à 11 milliards d'années-lumière. En même temps, la masse de l'humanité subit l'exploitation, la domination, l'humiliation et pourrait subir le néototalitarisme. L'homme augmenté devenu surhumain se ferait au détriment de l'homme amélioré par la lucidité, la bienveillance et la bonté.
  • L'incapacité de tirer les leçons de l'expérience, l'incapacité de modifier des schèmes mentaux, la sélection de faux problèmes et de faux critères, l'oubli des fins dans l'usage des moyens ou l'ignorance des moyens adaptés aux fins, suscitent des formes multiples d'aveuglement
  • L'espèce humaine est la seule espèce prédatrice qui fasse d'elle-même sa proie permanente.
  • Contrairement à la croyance reçue, il y a moins de désordre dans la nature que dans l'humanité.
    Le paradigme perdu, éd. Seuil
  • L'humain est ce qu'il y a de pire et de meilleur sur terre. Beaucoup oscillent entre pire et meilleur. Certains selon les conditions intérieures et extérieures versent dans le pire. Certains autres selon les conditions intérieures et extérieures, s'élèvent au meilleur.
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