Cornelius Castoriadis (11 mars 1922 - 26 décembre 1997) est un philosophe, économiste et psychanalyste français d'origine grecque. Après des études de droit, d'économie et de philosophie à Athènes, il s'installe à Paris en 1946 pour compléter ses études. Engagé dans le marxisme critique, il cofonde en 1949, avec Claude Lefort, la revue politique Socialisme ou Barbarie, où il analyse les dérives bureaucratiques des régimes communistes et propose une vision de l'autonomie collective. Économiste à l’'OCDE pendant deux décennies, il allie recherche académique et militantisme. À partir des années 1970, il se consacre à la psychanalyse, influencé par Freud et Lacan, tout en poursuivant ses travaux philosophiques. Cornelius Castoriadis développe une pensée originale sur l'imaginaire social, qu'il considère comme moteur des institutions et de la création humaine.
  • La politique n'a pas cessé d'être une manipulation qui se dénonce elle-même, puisqu'elle reste la poursuite par des couches particulières de leurs fins particulières sous le masque de l'intérêt général et par l'utilisation d'un instrument de nature universelle, l'État.
    L'Institution imaginaire de la société, éd. du Seuil
  • La démocratie est le régime politique où l'on n'a à craindre que ses propres erreurs et où l'on a renoncé à se plaindre de ses malheurs.
    La cité et les lois, éd. du Seuil
  • L'homme est un animal inconsciemment philosophique, qui s'est posé les questions de la philosophie longtemps avant que la philosophie n'existe comme réflexion explicite ; et il est un animal poétique, qui a fourni dans l'imaginaire la réponse à ces questions.
  • La science devrait être objet de passion pour le philosophe. Non pas comme ensemble de certitudes mais comme puits interminable d'énigmes, mélange inextricable de lumière et d'obscurité, témoignage d'une incompréhensible rencontre entre nos imaginaires et ce qui est.
  • La philosophie ne peut pas fonder une politique - elle ne peut d'ailleurs rien "fonder" du tout.
    Nature et valeur de l'égalité