Clément Rosset (12 octobre 1939 - 27 mars 2018) est un philosophe français. Formé à l'École Normale Supérieure, il a enseigné à l'Université de Nice. Ses travaux s'articulent autour de thèmes comme la joie, le hasard et le tragique. Rosset a développé une philosophie du réel, affirmant que la réalité est irréductible et que toute tentative de lui donner un sens est illusoire. Parmi ses œuvres majeures figurent "La Philosophie tragique" (1960), "Le Réel et son double" (1976), et "Le Réel : Traité de l'idiotie" (1977). Son style d'écriture, à la fois clair et profond, lui a valu une reconnaissance au-delà des cercles académiques.
  • Genre : Homme
  • Nationalité : Française
  • Profession : Philosophe
  • Date de naissance : 12 octobre 1939
  • Date de décès : 27 mars 2018
  • Être heureux, c'est toujours être heureux malgré tout.
  • L'ombre, le reflet et l'écho sont les attributs obligés de tout objet réel, quelle qu'en soit la nature ; s'ils viennent à manquer, [...] ils déboutent par leur absence n'importe quel objet d'une prétention à la réalité.
    Impressions fugitives : L'ombre, le reflet, l'écho, éd. de Minuit
  • On peut assurément soutenir que le fait de donner raison au réel constitue le problème spécifique de la philosophie : en ce sens que c'est son affaire, mais aussi qu'elle n'est, en tant que telle, jamais tout à fait capable d'y faire face.
    Le réel. Traité de l'idiotie, éd. de Minuit
  • C'est un des mystères attachés à la condition humaine, et la définition de sa folie essentielle, que le domaine de l'inexistant ait presque toujours la part la plus belle par rapport au domaine de l'existant.
    Principes de sagesse et de folie, éd. de Minuit
  • La perspective intolérable du vieillissement et du trépas explique l'obstination des hommes à se détourner de la réalité.
  • Quoi que vous fassiez pour échapper au réel, que vous recherchiez le divertissement ou que vous construisiez un système métaphysique, il finit toujours par prendre sa revanche.
    Philosophie magazine, février 2008
  • Toute joie parfaite consiste en la joie de vivre, et en elle seule.
    La Force majeure, éd. de Minuit
  • Qui souvent s'examine n'avance en rien dans la connaissance de lui-même. Et moins on se connaît, mieux on se porte.
  • Le réel est la seule chose du monde à laquelle on ne s'habitue jamais complètement.
  • Il n'est de joie que folle : tout homme joyeux est nécessairement et à sa manière un « déraisonnant ».