Charles Juliet (30 septembre 1934 - 26 juillet 2024) est un poète, essayiste et écrivain français. Après une tentative de suicide, il découvre l'écriture comme moyen d'expression et de survie. Son premier recueil de poèmes, "Fragments", paraît en 1973. Juliet développe une œuvre introspective, explorant les thèmes de l'identité, de la solitude et de la quête de soi. Auteur prolifique, il publie de nombreux ouvrages dont des journaux intimes, des poèmes, des récits et des essais. Parmi ses œuvres notables figurent "L'Année de l'éveil" (1989) et "Lambeaux" (1995). Reconnu pour son style épuré et sa profondeur émotionnelle, Charles Juliet reçoit plusieurs prix littéraires, dont le Grand prix de littérature de l'Académie française en 2013 pour l'ensemble de son œuvre. Crédit photo : Michel-Georges Bernard
  • Peindre, écrire, ce n'est rien d'autre que partir à la découverte de soi, tout en convertissant en toiles ou en poèmes ce que recèle la nuit intérieure.
    Cézanne un grand vivant, éd. P.O.L.
  • La liberté est ce sommet auquel il faut à chaque instant donner l'assaut.
    Ce pays du silence, éd. P.O.L.
  • Au plus profond de soi, on est semblable à tous.
  • Les seuls chemins qui valent d'être empruntés sont ceux qui mènent à l'intérieur.
    Dans la lumière des saisons, éd. P.O.L
  • Un journal, c'est une lutte contre le temps et la mort.
    La grande Librairie, France 5, 18/01/2018
  • Être simple, c'est être libre, ouvert, éveillé. C'est être sensible et vulnérable. La simplicité, c'est le seul chemin qu'on puisse emprunter quand on veut aller vers l'autre. Mais bien souvent, cette simplicité ne nous est pas donnée. Nous avons à la conquérir. Et pour ce faire, nous devons effectuer une traversée pleine d'aléas : celle qui mène de l'ignorance de soi à la connaissance de soi.
  • Certains livres m'ont causé de vives et durables émotions, d'autres m'ont profondément bouleversé. À tel point qu'il m'est arrivé parfois, au sortir d'une lecture, de me retrouver comme drogué. La réalité ambiante me paraissait lointaine.
    Dans la lumière des saisons, éd. POL
  • L'existence ne présente pas un grand intérêt lorsqu'on a pour but que soi même.
  • Un visage n'est jamais si beau, si émouvant, qu'à son automne.
    Dans la lumière des saisons, éd. P.O.L
  • Celui qui veut à toute force se rendre libre a beaucoup à souffrir et à se battre. Mais si un jour il arrive à jeter bas les murs de son cachot, puis à déboucher en pleine lumière, il lui est donné d'accéder à une certaine connaissance, et en lui, la peur, la haine de soi, l'angoisse et la culpabilité cèdent la place à une paix, une force, une foi en la vie qui feront que son cercle ira toujours grandissant.
    Dans la lumière des saisons, éd. P.O.L
  • L'existence ne présente pas grand intérêt lorsqu'on a pour but que soi-même.
    Lambeaux
  • Il faut parfois toute une existence pour parcourir le chemin qui mène de la peur et l'angoisse au consentement à soi-même. À l'adhésion à la vie.
    Dans la lumière des saisons, éd. P.O.L
  • L'attente et la peur. La peur et l'attente. Ne croyez-vous pas que toutes deux définissent pour une grande part l'être humain ?
    Dans la lumière des saisons, éd. P.O.L
  • À tout moment la vie abonde, ruisselle, irrigue ce quotidien auquel nous ne savons pas nous arrêter. C'est du plus ordinaire que filtre l'eau de la source. Mais il y a tant à débroussailler avant d'être à même de le comprendre, de l'admettre.
    Dans la lumière des saisons, éd. P.O.L
  • Quand on ne se connaît pas on ne peut pas vivre correctement, on ne peut pas être heureux.
    La Grande Librairie, France 5, 25 novembre 2020