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La modernité, c'est le transitoire, le fugitif, le contingent, la moitié de l'art, dont l'autre moitié est l'éternel et l'immuable.
La modernité, c'est le transitoire, le fugitif, le contingent, la moitié de l'art, dont l'autre moitié est l'éternel et l'immuable.Le peintre de la vie moderne
Le bonheur est venu habiter chez moi, et je ne l'ai pas reconnu.Le spleen de Paris, Portraits de maîtresses (posthume, 1869)
Le beau est fait d'un élément éternel, invariable, dont la quantité est excessivement difficile à déterminer, et d'un élément relatif, circonstanciel, qui sera, si l'on veut, tour à tour ou tout ensemble, l'époque, la mode, la morale, la passion. Sans ce second élément qui est comme l'enveloppe amusante, titillante, apéritive, du divin gâteau, le premier élément serait indigestible, inappréciable, non adapté et non approprié à la nature humaine.Le peintre de la vie moderne
Il n'est pas donné à chacun de prendre un bain de multitude : jouir de la foule est un art.Le spleen de Paris, Les foules (posthume, 1869)
Ce qu'il y a d'ennuyeux dans l'amour, c'est que c'est un crime où l'on ne peut pas se passer d'un complice.Mon coeur mis à nu
Qui épouse facilement la foule connaît des jouissances fiévreuses.Le spleen de Paris, Les foules (posthume, 1869)
À chaque minute nous sommes écrasés par l'idée et la sensation du temps. Et il n'y a que deux moyens pour échapper à ce cauchemar : le plaisir et le travail. Le plaisir nous use. Le travail nous fortifie. Choisissons.
La fidélité est un vice de pauvre.
Que ton sein m'était doux !Les Fleurs du mal
Quand, les deux yeux fermés, en un chaud soir d'automne, Je respire l'odeur de ton sein chaleureux, Je vois se dérouler des rivages heureux, Qu'éblouissent les feux d'un soleil monotone.Les Fleurs du mal
Là, tout n'est qu'ordre et beauté, Luxe, calme et volupté.Les Fleurs du mal
Bien qu'on ait du cœur à l'ouvrage
L'Art est long et le Temps est court.Les Fleurs du mal
Rien n'égale en longueur les boiteuses journées, Quand sous les lourds flocons des neigeuses années, L'ennui, fruit de la morne incuriosité, Prend les proportions de l'immortalité.Les Fleurs du mal
Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve. Mais de quoi ? De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. Mais enivrez-vous !
Et à quoi bon exécuter des projets, puisque le projet est en lui-même une jouissance suffisante ?