• Il n'existe que trois êtres respectables : le prêtre, le guerrier, le poète. Savoir, tuer et créer.
  • Pas de restaurants. Moyens de se consoler : lire des livres de cuisine.
  • Le ciel ! Couvercle noir de la grande marmite où bout l'imperceptible et vaste humanité.
  • Un port est un séjour charmant pour une âme fatiguée des luttes de la vie. L'ampleur du ciel, l'architecture mobile des nuages, les colorations changeantes de la mer, le scintillement des phares, sont un prisme merveilleusement propre à amuser les yeux sans laisser les lasser. Les formes élancées des navires, au gréement compliqué, auxquels la houle imprime des oscillations harmonieuses, servent à entretenir dans l'âme le goût du rythme et de la beauté.
    Le Port
  • Tout journal, de la première ligne à la dernière, n'est qu'un tissu d'horreurs. Guerres, crimes, vols, impudicité, tortures, crimes de princes, crimes de nations, crimes des particuliers, une ivresse d'atrocité universelle.
  • Mes chers frères, n'oubliez jamais, quand vous entendrez vanter le progrès des lumières, que la plus belle des ruses du Diable est de vous persuader qu'il n'existe pas !
    Petits Poèmes en prose
  • Il ne suffit pas d'être savant, mais il faut surtout être aimable.
    La Fanfarlo (1847)
  • Tout bien vérifié, travailler est moins ennuyeux que s'amuser.
  • L'imagination est la reine du vrai, et le possible est une des provinces du vrai.
    Curiosités esthétiques (1868)
  • Tout homme bien portant peut se passer de manger pendant deux jours, de poésie, jamais.
  • Tout homme qui n'accepte pas les conditions de la vie vend son âme.
    Le haschisch (1860)
  • La passion frénétique de l'art est un chancre qui dévore le reste.
    L'Art romantique
  • Il me semble que je serais toujours bien là où je ne suis pas.
    Le spleen de Paris, N'importe où hors du monde (posthume, 1869)
  • Ce qu'il y a d'enivrant dans le mauvais goût, c'est le plaisir aristocratique de déplaire.
    Fusées
  • Vaincre ou mourir, telle est l'alternative qu'impose la destinée !
    Le spleen de Paris, Portraits de maîtresses (posthume, 1869)