Carlos Fuentes Macías (11 novembre 1928 - 15 mai 2012) est un écrivain et essayiste mexicain. Né à Panama dans une famille diplomatique mexicaine, il grandit entre divers pays, notamment le Chili, l'Argentine et les États-Unis, ce qui influencera profondément sa perspective cosmopolite et critique sur le Mexique et l'Amérique latine. Son roman le plus célèbre, La Mort d’Artemio Cruz (1962), explore les thèmes du pouvoir, de la corruption et de l'identité mexicaine. Auteur prolifique, il publie des essais, des romans et des critiques littéraires qui questionnent souvent la culture, l'histoire et la politique mexicaines. Il reçoit en 1987 le prix Cervantes, la plus haute distinction littéraire de langue espagnole, pour l'ensemble de son œuvre. Avec l'écrivain Octavio Paz, il a fondé la Revue mexicaine de littérature en 1955. Crédits photo : Abderrahman Bouirabdane
  • L'art donne vie à ce que l'histoire a assassiné.
  • La littérature est une blessure par où jaillit l'indispensable, divorce entre les mots et les choses. Par cette blessure nous pouvons perdre tout notre sang.
  • Rien ne suscite plus grande mélancolie que l'idée de ne pas connaître tous les êtres qu'on aurait pu aimer et qu'on va mourir avant d'avoir pu les rencontrer.
  • Les mythes ne sont pas un obstacle au développement, car le mythe devenu matériau littéraire est un instrument idéal pour réaliser quelque chose d'essentiel : imaginer le passé. C'est là la fonction du romancier, alors que celle de l'historien consiste à essayer de le reconstituer fidèlement.
    Le Courrier de l’UNESCO, nº 1, janvier 1992
  • Le bonheur et l'histoire coïncident rarement. Ne nous leurrons pas, mais ne désarmons pas non plus. Il faut défendre et faire fructifier la vie et les valeurs qui lui donnent son prix : l'art et l'amour, la solidarité et la culture. Et ce n'est pas parce que nous ne savons pas si nous réussirons, qu'il nous faut renoncer à essayer.
    Le Courrier de l’UNESCO, nº 1, janvier 1992
  • En Amérique latine, nous parvenons tant bien que mal à vivre et concevoir un monde où les valeurs, au lieu d'être étouffées dans le choc des contraires, s'exaltent dans la vigueur communicative d'une réalité multiculturelle.
    Le Courrier de l’UNESCO, nº 1, janvier 1992
  • La mémoire est un désir satisfait.
  • Il n'y a pas de liberté, mais la recherche de liberté, et c'est cette recherche qui nous rend libres.
  • Les révolutions sont faites par des hommes de chair et de sang et non par des saints, et toutes finissent par créer une nouvelle caste privilégiée.
  • Chaque œuvre d'art est une lecture du monde.
  • Le véritable artiste ne reflète pas la réalité : il ajoute quelque chose de nouveau à la réalité.
    Le Miroir enterré, éd. Gallimard
  • Nous avons été fondés par l'utopie, l'utopie est notre destin.
    Le Miroir enterré, éd. Gallimard
  • Je suis à la fois habité par une foi immense et un doute immense. Je crois que la certitude, c'est la fin de la pensée. Et je crains toujours qu'un système que nous contribuons à bâtir finisse par nous détruire.
    Les Années avec Laura Diaz, éd. Gallimard