Arthur Schopenhauer ( - ) est un philosophe allemand. Son œuvre principale, "Le Monde comme volonté et comme représentation" (1819), développe une métaphysique pessimiste. Pour Schopenhauer, le monde est gouverné par une volonté aveugle et insatiable, source de souffrance. Il s'oppose à l'idéalisme allemand, notamment à Hegel, et s'inspire de Kant et de la philosophie indienne. Ses réflexions portent sur l'esthétique, l'éthique et la théorie de la connaissance. Il valorise l'art et l'ascétisme comme moyens d'échapper temporairement à la tyrannie de la volonté.
Misanthrope notoire, Schopenhauer mène une vie solitaire, consacrée à la philosophie et à l'écriture.
  • Genre : Homme
  • Nationalité : Allemand
  • Profession : Philosophe
  • Date de naissance : 22 février 1788
  • Date de décès : 21 septembre 1860
  • Ce que le troupeau déteste le plus, c'est celui qui pense différemment ; ce n'est pas tant l'opinion elle-même, mais l'audace de vouloir penser par lui-même, quelque chose qu'ils ne savent pas faire.
  • Le désir satisfait fait place aussitôt à un nouveau désir ; le premier est une déception reconnue, le second une déception non encore reconnue.
  • L'égoïsme régit le monde.
  • Le désir sexuel — spécialement quand, se fixant sur une femme déterminée, il se concentre en amour — est la quintessence de toute la duperie de ce noble monde. Il promet en effet si indiciblement, si infiniment, si follement tant de choses, et il tient si misérablement sa promesse !
    Parerga et Paralipomena
  • En présence d'un événement malheureux, déjà accompli, auquel par conséquent on ne peut rien changer, il ne faut pas s'abandonner même à la pensée qu'il pourrait en être autrement, et encore moins réfléchir à ce qui aurait pu le détourner ; car c'est là ce qui porte la gradation de la douleur jusqu'au point où elle devient insupportable.
  • Ne combattez l'opinion de personne ; songez que, si l'on voulait dissuader les gens de toutes les absurdités auxquelles ils croient, on n'en aurait pas fini, quand on atteindrait l'âge de Mathusalem.
  • Ceux qui n'aiment pas la solitude n'aiment pas non plus la liberté. Parce que c'est seulement quand on est seuls qu'on est libres.
  • Il ne faut pas empiéter sur l'avenir en demandant avant le temps ce qui ne peut venir qu'avec le temps.
  • Ma philosophie ne m'a rien apporté, mais elle m'a beaucoup épargné.
  • Ce qui donne du bonheur immédiat, c'est de voir jour par jour croître son œuvre sous ses mains et de la voir arriver à sa perfection.
  • Plus vous serez intelligents et plus vous souffrirez.
  • La passion amoureuse n'a en vue que la procréation d'un individu de nature déterminée.
    Le Monde comme volonté et comme représentation (1819)
  • Par ces réflexions sur la musique, j'ai tâché de prouver que, dans une langue éminemment universelle, elle exprime d'une seule manière, par les sons, avec vérité et précision, l'être, l'essence du monde, en un mot, ce que nous concevons sous le concept de volonté, parce que la volonté en est la plus visible manifestation.
    Le Monde comme volonté et comme représentation (1819)
  • Les hommes sont mille fois plus acharnés à acquérir des richesses que la culture, bien qu'il soit parfaitement certain que le bonheur d'un individu dépend bien plus de ce qu'il est que de ce qu'il a.
  • Borner ses désirs, refréner ses convoitises, maîtriser sa colère, se rappelant sans cesse que chaque individu ne peut jamais atteindre qu'une partie infiniment petite de ce qui est désirable.
    Parerga et Paralipomena
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