Annie Ernaux, née le 1er septembre 1940, est une femme de lettres française. Issue d'un milieu ouvrier, elle devient professeure de lettres avant de se consacrer à l'écriture. Son œuvre, largement autobiographique, explore les thèmes de la classe sociale, du genre et de la mémoire. Elle développe un style unique, mêlant récit personnel et analyse sociologique, qu'elle nomme "auto-socio-biographie".
Parmi ses livres les plus marquants figurent "La Place" (1983), "Une femme" (1988), "La Honte" (1997) et "Les Années" (2008). Ses écrits, souvent brefs et incisifs, abordent des sujets intimes tels que l'avortement, la sexualité et le deuil. Annie Ernaux reçoit de nombreuses distinctions, dont le prix Renaudot et le prix Marguerite-Yourcenar. En 2022, elle devient la première femme française à obtenir le prix Nobel de littérature.
  • J'avais le privilège de vivre depuis le début, constamment, en toute conscience, ce qu'on finit toujours par découvrir dans la stupeur et le désarroi : l'homme qu'on aime est un étranger.
    Passion simple, éd. Gallimard
  • L'art nous dit quelque chose, même là où nous pensons qu'il ne nous le dit pas. C'est sa force, la force de la littérature, du cinéma, de la peinture.
  • T'écrire, ce n'est rien d'autre que faire le tour de ton absence.
    L'Autre Fille, NiL Éditions
  • Faire les courses à deux pour la première fois signe les prémices d'une vie commune. C'est accorder les goûts, les budgets, déjà faire couple autour de la nourriture, ce besoin premier. Proposer à un homme ou une femme d'aller ensemble au supermarché n'a rien à voir avec l'inviter au cinéma ou au café boire un verre. Pas d'esbroufe séductrice, pas de tricherie possible.
    Regarde les lumières mon amour, éd. Seuil
  • Les femmes et les hommes politiques, les journalistes, les "experts", tous ceux qui n'ont jamais mis les pieds dans un hypermarché ne connaissent pas la réalité sociale de la France d'aujourd'hui.
    Regarde les lumières mon amour, éd. Seuil
  • Se perdre dans l'écriture, se perdre dans la passion sont sûrement deux choses qui définissent ma vie.
  • C'est l'absence de sens de ce que l'on vit au moment où on le vit qui multiplie les possibilités d'écrire.
    Mémoire de fille, éd. Gallimard
  • On vit souvent sans trouver les mots pour comprendre ce qui arrive. L'écriture permet une résurrection, non pas dans l'ordre de la vie, mais dans celui de la vérité.
  • Écrire c'est une activité du présent d'abord, qui essaie de sauver le passé, mais pas seulement, qui est aussi tournée vers l'avenir. Écrire, c'est en somme donner de l'avenir au passé.
    Zadig, décembre 2019
  • La vérité est simplement le nom donné à ce qu'on cherche et qui se dérobe sans cesse.
  • Être comme tout le monde était la visée générale, l'idéal à atteindre. L'originalité passait pour de l'excentricité, voire le signe qu'on a un grain.
  • J'ai toujours eu envie d'écrire des livres dont il me soit ensuite impossible de parler, qui rende le regard d'autrui insoutenable.
  • Faire les courses à deux pour la première fois signe les prémices d'une vie commune. C'est accorder les goûts, les budgets, déjà faire couple autour de la nourriture, ce besoin premier. Proposer à un homme ou une femme d'aller ensemble au supermarché n'a rien à voir avec l'inviter au cinéma ou au café boire un verre.
    Regarde les lumières mon amour, éd. Seuil
  • C'est le bouleversement, la sensation d'ouverture, d'élargissement, qui fait pour moi la littérature.
  • Parmi toutes les raisons que j'avais de vouloir grandir il y avait celle d'avoir le droit de lire tous les livres.
    La Femme gelée, éd. Gallimard
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