• Un grand homme n'a qu'un souci : devenir le plus humain possible, disons mieux : devenir banal.
  • Les plus détestables mensonges sont ceux qui se rapprochent le plus de la vérité.
  • On ne découvre pas de terre nouvelle sans consentir à perdre de vue tout rivage.
  • Que l'homme est né pour le bonheur, certes toute la nature l'enseigne. C'est l'effort vers la volupté qui fait germer la plante, emplit de miel la ruche et le cœur de l'homme de bonté.
    Les Nouvelles Nourritures
  • La vérité, fût-elle douloureuse, ne peut blesser que pour guérir.
  • Attendre Dieu, c'est ne comprendre pas que tu le possèdes déjà. Ne distingue pas Dieu du bonheur et place tout ton bonheur dans l'instant.
    Les Nourritures terrestres, éd. Mercure de France
  • Ne cherche pas, dans l'avenir, à retrouver le passé.
  • Chaque progrès dans l'art d'écrire ne s'achète que par l'abandon d'une complaisance.
  • Le plus grand bonheur après que d'aimer, c'est de confesser son amour.
  • Savoir se libérer n'est rien ; l'ardu c'est savoir être libre.
  • Si nous ne reconnaissons pas plus souvent le bonheur, c'est qu'il vient à nous avec un visage autre que celui que nous attendions.
  • Quel petit nombre d'heures, d'instants, chaque jour, sont vraiment occupés à vivre. Pour quelques triomphantes oasis, quels immenses déserts à traverser.
    Feuillets d'automne, éd. Mercure de France
  • Le plus petit instant de la vie est plus fort que la mort, et la nie.
    Les Nourritures terrestres, éd. Mercure de France
  • La chose la plus difficile, quand on a commencé d'écrire, c'est d'être sincère.
    Journal, 30 décembre 1891
  • L'important, c'est être capable d'émotions ; mais n'éprouver que les siennes, c'est une triste limitation.
    Journal, 12 mai 1892